Relation médecin-patient : quelles adaptations à la suite de la crise COVID-19 ? Étude
qualitative auprès de médecins généralistes de Haute-Normandie - CISMeF
Relation médecin-patient : quelles adaptations à la suite de la crise COVID-19 ? Étude
qualitative auprès de médecins généralistes de Haute-NormandieDocument
Titre : Relation médecin-patient : quelles adaptations à la suite de la crise COVID-19 ? Étude
qualitative auprès de médecins généralistes de Haute-Normandie;
Description : Introduction : br La relation médecin-patient est un élément thérapeutique fondamental.
Différents évènements peuvent influencer la qualité de cette relation, notamment le
manque de temps, l’incertitude, ou encore les émotions des patients et des praticiens.
La crise COVID-19 a pu cumuler tous ces facteurs, dans un contexte d’urgence initiale
puis d’hésitation vaccinale. Les différentes fausses croyances qui en ont émergé ainsi
que la transmission de l’information réalisée par les médias ont également pu impacter
la relation médecin patient. Nous avons donc cherché à connaître les adaptations pratiquées
par les médecins généralistes sur la relation médecin-patient. br Méthodes : br
Nous avons conduit une étude auprès de 14 médecins généralistes de Haute-Normandie.
Ces entretiens, semi-directifs ont été retranscrits puis codés à l’aide du logiciel
Nvivo . 3 entretiens ont été triangulés. Cette étude, hors Loi Jardé, a été enregistrée
auprès du délégué à la protection des données de l’université. br Résultats : br
Nos résultats ont montré que la relation médecin-patient était globalement renforcée
à la suite de la pandémie. Le relationnel prenait davantage de place avec une communication
accrue sur l’anxiété mais aussi une majoration des explications données. Les praticiens
rapportent avoir davantage communiqué leurs incertitudes. Ils ont également communiqué
sur les informations extérieures, tenant à ce que les patients obtiennent des informations
vérifiées. Le port du masque et l’éloignement physique ont représenté des barrières,
face auxquelles les praticiens ont dû s’adapter, en majorant notamment leur communication
verbale. Parmi les modes de communication, les téléconsultations n’ont pas convaincu
la majorité des praticiens interrogés. Les échanges par téléphone ou mails se sont
initialement majorés, pour ensuite revenir à leur niveau initial. br Discussion :
br Cette étude nous a permis de voir que malgré la communication non verbale altérée,
les praticiens ont su mettre en œuvre des adaptations de leur communication verbale.
Le port du masque a parfois été ressenti comme une protection des émotions. Nous nous
sommes questionnés sur les raisons pour lesquelles les praticiens avaient ou non conservé
le masque, devant ces contraintes et inconvénients explicités. Les adaptations réalisées
l’ont été intuitivement, sans outils définis. Il pourrait dans ce cadre être intéressant
d’envisager une pensée réflexive à ce sujet, afin de maîtriser davantage l’outil qu’est
la communication en cas de nouvelle crise. A l’issue de la pandémie, la relation médecin-patient
apparait avoir été renforcée, contrairement à notre arrière-pensée initiale. Cela
pourrait être dû au fait d’avoir traversé ensemble les mêmes épreuves traumatiques,
phénomène pouvant s’apparenter à un syndrome de stress post traumatique.;