Description : La falsification des médicaments représente un problème majeur de santé publique.
Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, « 1 médicament sur 10
en circulation dans les pays à revenu faible ou intermédiaire » serait « soit de qualité
inférieure, soit falsifié ». La circulation de faux médicaments s’est multipliée ces
derniers temps avec la généralisation de l’usage d’internet et la pandémie de COVID-19.
De nombreux acteurs luttent contre ce phénomène aux niveaux mondial, européen et national.
Depuis 2011, le Parlement Européen a introduit un nouveau moyen de lutte contre la
falsification des médicaments via la directive européenne 2011/62/UE. Celle-ci impose
aux pays membres de l’union européenne deux types de dispositifs : la sérialisation
et le contrôle de l’inviolabilité des boîtes de médicament. Cette nouvelle réglementation
implique pour tous les acteurs intervenant dans le circuit du médicament (fabricants,
distributeurs, pharmaciens) des adaptations techniques, organisationnelles, logistiques,
financières et informatiques. Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Montpellier,
la mise en place de la sérialisation a nécessité des concertations pluriprofessionnelles
préalables pour répondre aux premières interrogations et évaluer les besoins requis
pour satisfaire aux objectifs de sérialisation (ressources humaines, locaux, équipements
informatiques, système d’information). Effective dès février 2019, la sérialisation
s’est développée au fur et à mesure sur la plateforme logistique Euromédecine et les
pharmacies d’établissement du CHU. Cependant, l’activité s’est arrêtée à partir de
2020 durant la pandémie de COVID-19. En 2023, les Agences Régionales de Santé rappellent
aux Pharmacies à Usage Intérieur les objectifs de sérialisation à atteindre pour respecter
la réglementation. Le CHU fait alors le choix de reprendre l’activité et envisage
de mettre en place la sérialisation par codes consolidés.;