Psychologie cognitiveDescripteur MeSH

N2-AUTOINDEXEE
Évaluation des troubles fonctionnels (respiratoires, moteurs, cognitifs et psychologiques) persistants à trois mois d'une infection COVID-19
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03681219v1
Introduction : les données sur les précédentes épidémies à SARS-CoV-1 en 2002 et MERS-CoV en 2012 ont révélé la persistance de symptômes des mois après l’infection aiguë. Depuis 2019, la pandémie à SARS-CoV-2 est responsable d’une importante morbi-mortalité à la phase aiguë, et peut aboutir à la persistance de manifestations variées à court, moyen ou long terme. Notre étude s’intéresse à la prévalence des symptômes persistants (respiratoires, locomoteurs, cognitifs et psychologiques) trois mois après l’infection, lors de la première vague épidémique, chez des patients hospitalisés. Nous avons également recherché à mettre en évidence l’existence d’éventuelles corrélations entre les caractéristiques des patients et de la maladie à la phase aiguë et les symptômes persistants. Méthode : 49 patients hospitalisés au sein de l’hôpital d’Aix en Provence pour une infection à SARS-CoV-2 ont été interrogés au cours d’un entretien téléphonique, en moyenne trois mois après l’infection aiguë. Cet entretien a été mené grâce à un questionnaire préalablement conçu, basé sur différentes échelles d’évaluation (mMRC, EVA, …). Cela a permis d’estimer le retentissement de l’infection au niveau respiratoire ainsi que sur la santé physique et mentale des patients. Par la suite, une stratégie d’orientation et de prise en charge des patients en sortie d’hospitalisation a pu être établie. Résultats : plus de la moitié des patients déclaraient avoir des symptômes persistant à 3 mois de la phase aiguë. 61,2% des patients présentaient une dyspnée, 79,8% ressentaient une asthénie, et 65,3% déclaraient ne pas avoir récupéré leur état antérieur à l’infection. Les difficultés d’accomplissement des activités de la vie quotidienne étaient principalement observées pour les efforts physiques importants. Des problèmes de concentration étaient rencontrés chez 41,6% des patients et 39,5% rencontraient des troubles de mémorisation. 58,3% des patients avaient encore la sensation d’être sur leurs gardes, 33,3% avaient des troubles du sommeil et 37,5% avaient des images envahissantes en rapport avec le COVID, mais ces manifestations sont peu fréquentes. Conclusion : la persistance de symptômes trois mois après une infection par le SARS-CoV-2, concerne de nombreux patients. Ces symptômes sont variés, d’ordre généraux, respiratoire ou neuro psychologique et peuvent exister chez des patients avec une forme initiale peu symptomatique.
2022
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