Quels sont les freins à la mise en place des recommandations alimentaires émises par
le Plan National Nutrition Santé, chez les populations en situation de précarité ? - CISMeF
Quels sont les freins à la mise en place des recommandations alimentaires émises par
le Plan National Nutrition Santé, chez les populations en situation de précarité ?Document
Titre : Quels sont les freins à la mise en place des recommandations alimentaires émises par
le Plan National Nutrition Santé, chez les populations en situation de précarité ?;
Description : Contexte. La précarité est un facteur de risque de maladies cardiovasculaires connu,
et en dépit des Plans Nationaux Nutrition Santé comportant des volets concernant les
individus précaires, ils restent les plus touchés par ces pathologies. Objectif. Comprendre
les freins ressentis par les individus précaires à l’amélioration de leur alimentation.
Méthode. Une étude qualitative avec analyse interprétative phénoménologique a été
menée. Les individus remplissaient le caractère de précarité selon le score EPICES.
L’échantillonnage a été fait de façon raisonnée homogène. Les entretiens ont été semi-compréhensifs,
retranscrits et anonymisés, jusqu’à atteindre la suffisance des données. L’analyse
a été ouverte et triangulée, faite par l’étudiante et le directeur de thèse. Résultats.
L’alimentation est un phénomène complexe et personnel, déterminé dès l’enfance et
selon la culture. Le repas est un moment de partage social. Le choix des plats est
fonction des connaissances et habitudes de chacun, mais aussi de l’accessibilité financière
et des capacités matérielles des individus. L’alimentation est dictée par les émotions,
lesquelles sont elles-mêmes influencées par la précarité. La cinétique du changement
alimentaire est faite de différentes étapes : la réflexion, qui n’est possible que
si la santé de l’individu fait partie de ses priorités. La motivation, qui est conditionnée
par l’amour propre d’un individu et sa capacité à se projeter dans l’avenir. Le passage
à l’action, qui est fonction de l’environnement de l’individu. Puis la pérennisation
du changement. Conclusion. La cinétique du changement n’est pas linéaire. Durant ces
étapes le médecin généraliste peut avoir un rôle : améliorer les connaissances des
patients, les aider à trouver quelles habitudes alimentaires modifier et comment,
et les accompagner à travers cette évolution.;