Description : Introduction : évoluant par poussées, les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin
(MICI), regroupent la Rectocolite Hémorragique (RCH) et la Maladie de Crohn (MC).
Elles touchent plus de 200 000 personnes en France. L’objectif principal de cette
étude est de mieux connaître le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge
de ces pathologies complexes : attitude et ressenti face à la prise en charge diagnostique
et thérapeutique des patients, communication avec les spécialistes gastro-entérologues
et le milieu hospitalier. L’étude s’est également attachée à appréhender les difficultés
rencontrées au quotidien par les médecins généralistes. Méthode : enquête d’opinion
et de pratiques en médecine générale basée sur un questionnaire standardisé, adressé
par courriel aux médecins généralistes actifs exerçant dans le département des Bouches-du-Rhône,
réalisée entre 16 Octobre et le 29 Décembre 2017. Résultats : 61 médecins généralistes
ont été inclus (22% de taux réponses), avec une moyenne d’âge de 50ans. Une prédominance
de médecins de sexe masculin (56%), exerçant en libéral (90%) et en cabinet de groupe
(70%) ont participé à l’étude. Si l’ensemble de ces médecins ont souligné le rôle
central qu’ils occupent dans les différentes étapes de la prise en charge, ceux-ci
ne se sentaient pas forcément à l’aise avec la prise en charge diagnostique et/ou
thérapeutique. En revanche, les médecins ayant suivi une formation complémentaire
dans le domaine des MICI se sont déclarés globalement plus à l’aise. Conclusion :
pathologies complexes, les MICI nécessitent le recours à des examens spécifiques et
des thérapeutiques évoluant régulièrement. Les médecins généralistes ne semblent pas
rompus à cet exercice, se déclarant non à l’aise dans la prise en charge globale de
ces patients. Occupant pourtant un rôle pivot en termes de soins primaires, le médecin
généraliste doit pouvoir compter sur un réseau pluridisciplinaire afin de rester le
coordinateur du parcours de soins.;