Description : CONTEXTE : le jeu est considéré comme une activité fondamentale de l'existence humaine,
offrant des bénéfices sociaux, cognitifs, émotionnels et comportementaux. Le jeu des
échecs, l'un des jeux les plus anciens et populaires, est ancré dans divers contextes,
y compris celui de la santé. La prescription de thérapeutiques non médicamenteuses
est devenue un domaine d'intérêt, et cette étude se concentre sur l'utilisation du
jeu des échecs dans ce contexte. OBJECTIF : l'objectif de cette revue de la littérature
est d'évaluer l'impact spécifique du jeu des échecs sur la santé et de fournir des
données scientifiques permettant aux professionnels de santé de prendre des décisions
éclairées quant à la promotion de cette pratique en tant que prescription de thérapeutiques
non médicamenteuses. MÉTHODE : la méthode de recherche adoptée est une revue systématique,
alignée sur les recommandations du PRISMA 2020. Les critères d'inclusion ont ciblé
les travaux entre 1973 et août 2023 explicitement dédiés à l'utilisation thérapeutique,
éducative ou dans la recherche d'objectifs de développent cognitif du jeu des échecs.
L'extraction des données et l'analyse ont suivi une approche méthodique, avec un calcul
de la taille d'effet pour les études expérimentales et quasi-expérimentales. RÉSULTATS
: trente-trois études ont été incluses et analysées, portant sur l'impact du jeu des
échecs dans divers contextes. Dix études se penchent sur l’effet thérapeutique du
jeu des échecs, seize sur son utilisation dans le milieu scolaire pour les performances
académique et cognitive, et sept dans le cadre du vieillissement. Les études analysées
ont mis en lumière des améliorations notables dans les fonctions exécutives, l'attention
et l'inhibition. Ces bénéfices, renforcés par l’absence d’effets secondaire négatifs
ont des implications positives, notamment pour les troubles tels que le TDAH et la
schizophrénie. Les évaluations positives sur des tests bien établis coexistent avec
des limites significatives, notamment le nombre restreint d'études, la diversité des
compétences évaluées et des effectifs réduits sans groupes contrôles appropriés. CONCLUSION
: bien que des résultats encourageants aient émergé, principalement dans le domaine
de la santé, ils ne suffisent pas à établir des preuves définitives. Les limites substantielles
identifiées, couplées à la nécessité de distinguer les compétences spécifiques évaluées,
soulignent l'importance de poursuivre les recherches. Pour les professionnels de santé,
malgré les limites du manque d'études, il est possible de conseiller aux patients
la pratique du jeu des échecs qui ne présente pas d'effets indésirables et semble
montrer des bénéfices dans le TDAH et la schizophrénie. Cette thérapeutique non médicamenteuse
est donc à mettre en avant selon les critères de l'HAS.;