Interactions entre produits de phytothérapie et médicaments allopathiques en médecine
générale : identification des médicaments d'intérêt, évaluation des risques cliniques
et conseils en usage courant - CISMeF
Interactions entre produits de phytothérapie et médicaments allopathiques en médecine
générale : identification des médicaments d'intérêt, évaluation des risques cliniques
et conseils en usage courantDocument
Titre : Interactions entre produits de phytothérapie et médicaments allopathiques en médecine
générale : identification des médicaments d'intérêt, évaluation des risques cliniques
et conseils en usage courant;
Description : Introduction : les produits de phytothérapie sont de plus en plus consommés en France.
On voit apparaître de plus en plus de cas rapportés d’interaction entre plantes et
médicaments auprès de la pharmacovigilance. Aucune synthèse concernant les données
cliniques d’interaction plantes-médicaments n'existe pour les médicaments utilisés
en médecine générale. Le niveau de connaissance des médecins généralistes dans le
domaine est insuffisant et il existe une demande de leur part d’une meilleure formation.
Méthodes : revue narrative de la littérature et analyse descriptive des données. Résultats
: warfarine, digoxine et midazolam sont les médicaments les plus souvent identifiés
dans des interactions avec les plantes. Des classes thérapeutiques semblent à risque
comme les statines, les antidiabétiques oraux et les inhibiteurs calciques. Les antidépresseurs
et les contraceptifs sont identifiés dans une seule interaction à risque avec le millepertuis.
Les plantes les plus étudiées sont le millepertuis, le ginkgo biloba, le pomélo et
le ginseng. Les mécanismes d’interactions ne sont pas toujours précisés, mais l’interaction
sur le CYP3A4 est la plus régulièrement mise en jeu. Ces interactions peuvent être
à l’origine d’une inefficacité ou d’une toxicité des traitements allopathiques. L’ensemble
des résultats ont été synthétisés dans un tableau et des fiches ayant pour but d’émettre
des conseils et d’informer les médecins généralistes. Discussion : bien que le niveau
de preuve des études évaluant les interactions plantes-médicaments soit globalement
faible, le risque devrait être pris en compte par les médecins prescripteurs de médicaments
conventionnels. Une meilleure information des médecins généralistes pourrait faciliter
la communication autour des produits de phytothérapie et ainsi limiter le risque lié
à leur utilisation. Des améliorations sont à prévoir dans le domaine de la phytothérapie.;