Description : Contexte : Les soins palliatifs (SP) sont en perpétuelle évolution. De nombreuses
lois ont permis sa progression. Il existe plusieurs articles sur les difficultés de
la prise en charge des patients en fin de vie à domicile ainsi que sur les déterminants
de la prescription de l’hydratation sous-cutanée par les médecins généralistes (MG)
mais très peu évoquent le sujet de l’antibiothérapie. Méthode : Étude menée par méthode
qualitative par le biais d’une approche phénoménologique, à partir de 9 entretiens
semi-dirigés parmi des MG d’Île-de-France et des médecins coordinateurs en hospitalisation
à domicile, avec un échantillonnage raisonné. Le codage et l’analyse thématique ont
été réalisés par 2 chercheurs. Résultats : 5 grands thèmes ont émergé par le biais
de notre étude : l’importance du MG et de l’entourage, la prise de décision collégiale,
les déterminants de la prescription ou non d’antibiotiques, les principes de déontologie
médicale mis en avant et les difficultés rencontrées lors du suivi des patients à
domicile. La prescription d’antibiotiques ne semble pas être un enjeu majeur dans
les soins palliatifs. L’abstention thérapeutique reste une pratique peu ancrée dans
les moeurs et difficile à décider. Cette réflexion est souvent motivée par la demande
des patients. Le travail d’équipe facilite la prise en charge même si la dissension
au sein des équipes est parfois contre-productive. Conclusion : Cette étude a permis
d’évaluer les enjeux pour les MG lorsque la question de l’antibiothérapie se pose
dans les situations palliatives à domicile. Il serait intéressant de décrire ces prescriptions
par le biais d’une étude quantitative.;