Description : Introduction. Enjeu majeur de santé publique, la greffe d’organes est rendue possible
par l’étape préalable du don d’organes. Afin de poursuivre son essor, la diminution
de l’opposition au don, actuellement autour de 30%, pourrait être un levier intéressant.
Le but de cette étude est d’évaluer le rôle potentiel du médecin généraliste auprès
des équipes de coordination hospitalière de prélèvement pour faire diminuer le taux
d’opposition au don d’organes. Matériel & Méthodes. Nous avons interrogé en parallèle
les médecins généralistes de Normandie via le registre de l’union régionale des médecins
libéraux et les coordinations hospitalières de prélèvement d’organes et de tissus
du Service de Régulation et d’Appui Nord-Est sur le rôle potentiel du médecin traitant
auprès d’elles. Résultats. 78,5% des médecins généralistes normands ayant répondu
pensent pouvoir jouer un rôle auprès des coordinations lors des entretiens avec les
proches pour les aider à cheminer sur le souhait de leur défunt, et 89,6% d’entre
eux sont prêts à répondre à une sollicitation. Les coordinations sont plus partagées
sur ce rôle, 51,0% d’entre elles y étant favorables dont 58,3% des équipes normandes.
Elles y trouvent un intérêt principalement dans des situations de méconnaissance du
positionnement du patient. La sensibilisation d’amont reste par ailleurs un facteur
indispensable de promotion du don. Conclusion. Développer le rôle du médecin généraliste
auprès des coordinations hospitalières et renforcer la sensibilisation d’amont du
grand public semblent être deux axes à promouvoir pour amener chacun à parler du don,
se positionner, en informer son entourage et favoriser la démarche de don.;