Harcèlement sexuel chez les jeunes médecins à l’Hôpital : prévalence, facteur de risque
et conséquences en santé mentale. Enquête nationale MESSIAEN - CISMeF
Harcèlement sexuel chez les jeunes médecins à l’Hôpital : prévalence, facteur de risque
et conséquences en santé mentale. Enquête nationale MESSIAENDocument
Titre : Harcèlement sexuel chez les jeunes médecins à l’Hôpital : prévalence, facteur de risque
et conséquences en santé mentale. Enquête nationale MESSIAEN;
Description : Introduction : une récente étude nationale a suggéré qu’environ 20% des femmes actives
reportaient du harcèlement sexuel au travail. Dans les hôpitaux français, malgré des
indices indiquant des taux élevés de violence et de harcèlement sexuel aucune étude
quantitative n’a été réalisée à ce jour, afin de guider des programmes de prévention.
Objectifs : déterminer la prévalence du harcèlement sexuel (HS) dans un échantillon
national de jeunes médecins français, ses facteurs de risque et ses conséquences sur
la santé mentale. Méthodes : l’étude est une étude épidémiologique observationnelle
transversale destinée aux jeunes médecins. Le questionnaire a été élaboré conformément
à des études antérieures explorant la violence professionnelle. Le harcèlement sexuel
a été défini selon la définition légale française. De plus, nous avons exploré d’autres
discriminations et leur potentielle association avec une altération de la santé mentale.
La santé mentale a été évaluée à l'aide de l'échelle Hamilton Anxiety & Depression,
de la consommation de drogues psychotropes et du suivi en psychothérapie. Une modélisation
par équation structurée a été réalisée pour confirmer notre modèle théorique. Résultats
: au total, 2003 étudiants et jeunes médecins ont participé à l’enquête. Le harcèlement
sexuel a été rapporté par 15.7% des participants (19.8% des femmes et 5.2% des hommes).
Le modèle SEM a montré un bon ajustement (RMSEA 0.024, CFI 0.90, TLI 0.87, WRMR 1.165).
Les facteurs associés au risque accru de harcèlement sexuel étaient le sexe (90.1%
de femmes parmi les victimes de HS), les spécialités chirurgicales et l’anesthésie-réanimation,
et l’exposition à des insultes/discriminations en relation avec le choix de la spécialité
et l’orientation sexuelle. Le harcèlement sexuel était associé à une altération de
la santé mentale. Conclusions : les femmes étudiantes en médecine reportaient des
taux similaires aux autres femmes actives de la population générale, suggérant que
le milieu hospitaliser français nécessite des programmes de prévention contre le harcèlement
sexuel. Les spécialités de chirurgie et d’anesthésie réanimation doivent être ciblées
en priorité. Ces programmes devraient aussi cibler les discriminations et devraient
être ensuite évalués en fonction de leur potentielle amélioration de la santé mentale.;