Motifs de transfert en soins intensifs des patients en fin de vie d'un cancer solide
avancé : étude de cohorte à l'échelle nationale à partir des données PMSI - CISMeF
Motifs de transfert en soins intensifs des patients en fin de vie d'un cancer solide
avancé : étude de cohorte à l'échelle nationale à partir des données PMSIDocument
Titre : Motifs de transfert en soins intensifs des patients en fin de vie d'un cancer solide
avancé : étude de cohorte à l'échelle nationale à partir des données PMSI;
Description : Contexte : le cancer est la première cause de décès prématuré en France; En lien avec
l'augmentation de la médicalisation des patients jusqu'à un stade avancé de leur cancer,
de nombreuses admissions en unité de soins intensifs ne sont pas appropriées. Le but
de notre étude est d'évaluer l'efficacité d'une prise en charge palliative adaptée
sur la qualité du mourir des patients atteints d'un cancer solide avancé en identifiant
des facteurs raisonnables d'admission en soins intensifs dans le dernier mois de vie.
Méthode : nous avons effectué une étude de cohorte rétrospective basée sur la population
de tous les patients âgés de plus de 16 ans atteints d'une tumeur solide décédés dans
un hôpital français entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016 et qui ont été
admis aux soins intensifs au cours du dernier mois ou de la dernière semaine avant
le décès. L'étude repose sur la base de données des hôpitaux nationaux (PMSI), dans
laquelle des données administratives, cliniques et sociodémographiques ont été collectées.
Résultats : parmi les 360 570 patients de notre étude, 22 323 (6,19%) ont été admis
en unité de soins intensifs au cours des 28 derniers jours et 18 303 (5,08%) lors
des 7 derniers jours de vie. Dans cette population, 15 245 patients (4,23) sont décédés
pendant leur séjour. les principaux motifs d'admission étaient la septicémie, l'insuffisance
respiratoire et les états de chocs. Plusieurs facteurs tels que l'âge, l'indice de
désavantage social et la présence de métastases étaient associés à l'admission en
unité de soins intensifs au cors des 7 derniers jours. certains motifs d'admission
étaient associés à une probabilité plus élevée en USI. les soins palliatifs étaient
un facteur protecteur face à des soins invasifs en fin de vie. Conclusion : ces résultats
suggèrent différentes façons de réduire les admissions en unité de soins intensifs
en fin de vie et de préserver la qualité de vie. Cette considération est d'autant
plus importante que les grandes avancées de l'immunothérapie et des thérapies ciblées
apportent de l'espoir aux patients et aux médecins, rendant de plus en plus complexe
l'appréciation entre soins curatifs et soins palliatifs.;