Description : Le médecin coordonnateur d’EHPAD n’a pas de rôle déterminé dans le fonctionnement
HAD en EHPAD alors que son rôle lui permet d’en être un acteur majeur. L’objectif
de cette thèse est de cerner son rôle actuel dans son développement grâce à une étude
quantitative auprès des médecins coordonnateurs d’EHPAD de la Somme (questionnaire
à questions fermées visant à connaître leurs caractéristiques, celles de leur EHPAD
et des HAD réalisées en 2017 et 2018) et une étude qualitative (méthode de saturation
des données auprès d’une dizaine d’entre eux pour approfondir leur positionnement
par rapport au HAD, leurs actions pour le promouvoir, leur appréciation des freins
à son développement. Il existe un grand déficit de médecins coordonnateurs d’EHPAD
(11 postes non pourvus, temps de travail insuffisant, pyramide des âges défavorable)
et un faible développement de l’HAD en EHPAD surtout dans les EHPAD non hospitaliers
( 5/an). Les médecins coordonnateur d’EHPAD ont donc facilité le déroulement des rares
HAD dans un contexte de pénurie de personnel soignant car ils sont favorables au développement
du HAD mais ils n’ont pas les moyens de mettre en place une véritable stratégie de
développement (travail relationnel lourd auprès des praticiens hospitaliers, médecins
traitants, personnel du HAD et de l’EHPAD). De ce fait l’HAD est condamnée à un développement
lent en raison de freins persistants (déficit de communication, de connaissance réciproque
notamment). Or, le médecin coordonnateur d’EHPAD est déjà un vecteur majeur de la
prise en charge gériatrique. Avec un temps de travail suffisant il pourrait devenir
un acteur majeur de santé publique en utilisant son rôle pour développer l’efficience
de la filière gériatrique.;