Supplémentations en fer, en acide folique et en vitamine D pendant la grossesse :
l’observance des patientes et leur perception de l’information médicale - CISMeF
Supplémentations en fer, en acide folique et en vitamine D pendant la grossesse :
l’observance des patientes et leur perception de l’information médicaleDocument
Titre : Supplémentations en fer, en acide folique et en vitamine D pendant la grossesse :
l’observance des patientes et leur perception de l’information médicale;
Description : Introduction : Depuis plus de 20 ans, il existe de nombreuses recommandations en matière
de supplémentations en fer, en acide folique et en vitamine D pendant la grossesse
et en péri conceptionnelle. Malgré les recommandations, le taux de carence reste élevé.
L’objectif de cette étude consiste à identifier les types de supplémentations prescrites
pendant la grossesse déclarée par les patientes, d’apprécier leur observance ainsi
que leur perception de l’information médicale en lien avec ces prescriptions. Matériel
et méthode : Pour répondre à cet objectif, une étude quantitative a été réalisée dans
le bassin marseillais, de mai 2018 à juillet 2018, à l’aide d’un questionnaire rempli
directement auprès de 200 femmes en service de suite de couche, dans quatre maternités
de niveaux différents. Résultats : Moins d’une femme sur deux rapporte avoir reçu
une ordonnance de supplémentation en acide folique et en vitamine D ; et deux tiers
des femmes enceintes rapportent avoir reçu du fer pendant leur grossesse. En revanche,
environ 50% femmes carencées identifiées par l’étude révèlent ne pas avoir reçu de
supplémentations en acide folique ou en vitamine D, et 25% concernant l’acide folique.
Une grande proportion de femmes ayant bénéficiées d’une ordonnance en supplémentation
n’en connait pas le but. Dans cette étude qui se basent sur les déclarations des patientes,
la multiparité et la CMU sont les principaux paramètres influençant une mauvaise observance
des supplémentations. Conclusion : En regard des résultats de l’étude les supplémentations
pendant la grossesse et en péri conceptionnel sont encore insuffisantes. Des mesures
en santé publique peuvent être appliquées dès le plus jeune âge par l’instauration
de cours de nutrition. Des questionnaires simples en salles d’attente avant les consultations
de grossesse peuvent être mis en place pour dépister les femmes à risques de carences.
A plus grande échelle, il serait intéressant de reproduire le modèle de supplémentation
des produits céréaliers des États-Unis qui permettrait de diminuer la fréquence de
survenue d’anomalies de fermetures de tube neural.;