Les interruptions volontaires de grossesse par méthode médicamenteuse sur des grossesses
précoces de localisation indéterminée: une enquête sur les pratiques médicales en
régions Centre-Val de Loire et Ile-de-France - CISMeF
Les interruptions volontaires de grossesse par méthode médicamenteuse sur des grossesses
précoces de localisation indéterminée: une enquête sur les pratiques médicales en
régions Centre-Val de Loire et Ile-de-FranceDocument
Titre : Les interruptions volontaires de grossesse par méthode médicamenteuse sur des grossesses
précoces de localisation indéterminée: une enquête sur les pratiques médicales en
régions Centre-Val de Loire et Ile-de-France;
Description : Les dernières modifications législatives de 2016, relatives àl’Interruption Volontaire
de Grossesse (IVG), ont supprimé le délai de réflexion de 7 jours jusque-là obligatoire
pour les patientes avant une IVG. Cela rend théoriquement possible de débuter des
IVG plus précocement, parfois avant même la visualisation de structures intra-utérines
à l’échographie trans-vaginale. L’objectif de l’étude était de s’intéresser aux pratiques
des professionnels lors d’une demande d’IVG sur une Grossesse de Localisation Indéterminée
(GLI). Matériel et méthode : Une étude observationnelle descriptive transversale a
été menée, entre le 25 septembre 2018 et le 31 janvier 2019, auprès des praticiens
réalisant des IVG médicamenteuses en régions Centre-Val de Loire et Ile-de-France,
via un auto-questionnaire adressé par email. Résultats : 89 questionnaires ont pu
être analysés. L’échantillon était constitué de 13 sages-femmes, 25 gynécologues et
51 médecins généralistes. Le nombre d’années médian de pratique des IVG médicamenteuses
était de 8 ans, et la moitié des professionnels réalisait au moins 50 IVG par an.
24 professionnels (26.9%) disposaient d’un protocole spécifique pour les IVG sur GLI,
et 38 (42.7%) avaient déjà réalisé des IVG sur GLI. Leur pratique était légèrement
différente, avec notamment un suivi reposant sur le dosage précoce des bêta-hCG. La
réalisation de ces IVG était perçue comme un acte plus anxiogène (76.3% des praticiens)
et plus complexe (78.9%) que les autres IVG médicamenteuses. Parmi les 51 professionnels
n’ayant jamais réalisé d’IVG sur GLI, la raison la plus citée était la crainte d’une
Grossesse Extra-Utérine (GEU) par 40 (78.4%) d’entre eux. Ils étaient 56.8% à considérer
cet acte comme risqué, mais 92.2% se disaient néanmoins intéressés par les expériences
des autres professionnels sur ce type d’IVG et 66.7% aimeraient y être formés. Conclusion
: Les IVG sur GLI étaient donc pratiquées par moins de la moitié des praticiens de
notre échantillon, mais la majorité se disait intéressée par les retours d’expérience
sur ce sujet. Des études complémentaires sur ces IVG et le développement de recommandations
spécifiques pourraient contribuer à améliorer la prise en charge des patientes et
à harmoniser les pratiques.;