La naissance différée dans les grossesses gémellaires: est-ce une option thérapeutique
raisonnable ? : série lyonnaise et revue de la littérature - CISMeF
La naissance différée dans les grossesses gémellaires: est-ce une option thérapeutique
raisonnable ? : série lyonnaise et revue de la littératureDocument
Titre : La naissance différée dans les grossesses gémellaires: est-ce une option thérapeutique
raisonnable ? : série lyonnaise et revue de la littérature;
Description : Introduction : Au cours des dernières décennies le nombre de grossesses gémellaires
a considérablement augmenté. Il s'agit de grossesses à risque. En cas d'accouchement
prématuré dans la majorité des cas la naissance du premier jumeau (Jl) est immédiatement
suivie par la naissance du deuxième (J2). Exceptionnellement la naissance de J2 est
différée. Nous proposons ici une série Lyonnaise de cas de tentatives d'accouchements
différés. Objectif: L'objectif de notre travail est d'analyser ces cas et de réaliser
une revue de la littérature afin de déterminer si l'accouchement différé est réellement
une alternative thérapeutique raisonnable et envisageable à proposer aux couples.
Matériel et méthodes: Nous avons effectué nos recherches sur trois centres Lyonnais:
l' hôpital femme mère enfant (HFME), l'hôpital de la Croix Rousse (CR), et sur le
centre hospitalier Saint Joseph Saint Luc (SJSL). La recherche des cas a été faite
de manière rétrospective. Sur l'HFME tous les dossiers de naissance de jumeaux, entre
18 et 27 semaines d'aménorrhée de 2008 à 2017, ont été analysés à la recherche de
l'évocation d'une tentative de naissance différée. Sur la CR et sur SJSL, l'analyse
n'a pas pu être aussi exhaustive, les cas ont été récupérés par la recherche d'un
codage spécifique de la tentative d'accouchement différé. Nous avons, de manière arbitraire,
défini une tentative d'accouchement différé comme réussie, si l'intervalle entre les
naissances était supérieur à 24 heures. Résultats: Sur l'HFME, entre janvier 2008
et décembre 2017, il y a eu 1672 naissances de jumeaux, dont 101 entre 18 et 27 semaines
d'aménorrhée. 71 de ces naissances étaient liées à un accouchement prématuré spontané.
Dans 13 dossiers la naissance différée était évoquée. Parmi ces 13 dossiers, 2 ont
été exclus. Onze fois l'accouchement différé a donc été tenté. Cinq dossiers ont été
des réussites avec une naissance de J2 plus de 24 heures après celle de Jl. Soit 45.4
% de réussite en cas de tentative d'accouchement différé. La naissance différée concerne
0.3 % des naissances de jumeaux, et 4.9 % lorsque l'accouchement survient entre 18
et 27 SA. Sur les hôpitaux de la CR et SJSL 2 cas ont pu être récupérés. Il s'agissait
de tentatives ayant réussi. Nous avions donc un total de 13 cas : 6 échecs et 7 réussites.
L'intervalle moyen entre les naissances dans le groupe réussite était de 30,8 jours
[1,16 - 87]. Dans le groupe échec il était de 30 min [10-90]. Il y a 71,4% de J2 vivants
en bonne santé dans le groupe réussite contre 33.3 % dans le groupe échec. Conclusion
: L'accouchement différé est une réelle possibilité thérapeutique qu'il convient d'envisager
devant toute fausse couche tardive ou accouchement prématuré spontané de jumeaux;