Description : Introduction : le taux d'IVG connaît depuis les années 2000 une certaine stabilité
résultant de deux mouvements opposés : d’une part, la proportion de femmes ayant recours
à l’IVG diminue et d’autre part, la répétition d'IVG augmente. Objectif : cette étude
a pour objectif d'établir le profil des patientes ayant eu recours à plusieurs IVG,
afin de proposer des pistes pour diminuer ce taux. Matériel et méthode : étude descriptive,
observationnelle, monocentrique, épidémiologique, rétrospective, réalisée au centre
de santé de la MSPB à Talence, chez des patientes avec un ou plusieurs antécédents
d'IVG, ayant recours à une IVG chirurgicale, sur l'année 2016. Résultats : 121 patientes
ont été incluses ; 36% des IVG chirurgicales étaient des IVG répétées. La patiente
était en général âgée de 25 à 29 ans, avec au moins un enfant, fumeuse, sans suivi
gynécologique, professionnellement active. Ces femmes étaient plus à risque de répéter
les IVG par une absence de contraception (45%) ou une inobservance de la pilule (20%).
72% des patientes n'ont pas eu de consultation post-IVG, alors qu'elle permet de vérifier
l'absence de complications, et est un moment clé pour la contraception. Conclusion
: dans ce contexte d’augmentation des IVG répétées, il est indispensable de conserver
et d’optimiser la consultation post-IVG. C'est le moment idéal pour définir une contraception
adaptée.;