L’activité physique: une aide au maintien du sevrage tabagique : étude quantitative
sur un échantillon de patients sélectionnés par des médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais - CISMeF
L’activité physique: une aide au maintien du sevrage tabagique : étude quantitative
sur un échantillon de patients sélectionnés par des médecins généralistes du Nord-Pas-de-CalaisDocument
Titre : L’activité physique: une aide au maintien du sevrage tabagique : étude quantitative
sur un échantillon de patients sélectionnés par des médecins généralistes du Nord-Pas-de-Calais;
Description : Contexte : Le Baromètre santé montre une stabilité du taux de fumeurs en France depuis
2014 alors que le nombre de tentatives d’arrêt du tabac augmente. Aucune amélioration
n’a été faite dans la prise en charge du sevrage tabagique depuis 2007. En Belgique,
l’activité physique est considérée comme un moyen d’aide à l’arrêt du tabac. Le but
de cette étude est de décrire l’influence de l’AP sur le sevrage tabagique. Matériel
et méthode : 400 médecins du Nord-Pas-De-Calais ont été tirés au sort. Une fois leur
consentement obtenu, ils ont reçu 5 questionnaires à faire remplir à leurs patients.
Il n’était pas nécessaire de tous les faire remplir. Les critères d’inclusion étaient
: l’âge compris entre 18 et 80 ans, et avoir vécu une tentative d’arrêt dans les 3
dernières années. Les critères d’exclusion étaient : le sevrage de moins de 3 semaines,
les sportifs professionnels, la poly-addiction, ou tout autre caractéristique contre-indiquant
la pratique d’AP. 120 questionnaires ont été traités avec l’aide du tableur Excel,
des logiciels pvalue et GMRC Shiny. Résultats : Notre étude possède un taux de réponse
de 39%. 30,83% de nos patients sont sevrés depuis 2 à 3 ans, et 37,84% d’entre eux
le sont avec l’aide de l’AP, p 0,01. Le sevrage est maintenu plus longtemps si les
patients vivent en logement individuel avec jardin, p 0,027, Chi2. 92,50% des patients
(IC95% (87,79 ; 97,21)) arrêtent pour leur santé, surtout chez les 45-54 ans. (38,74%
sont âgés de 45-54 ans, versus 2,70% 18-24 ans, p 0,014.) Chez les plus jeunes, le
coût du paquet est plus motivant : 80% des 18-24 ans versus 14,29% des 55-64 ans,
p 0,012. L’AP la plus pratiquée est la marche à pied (37,5%, IC95% (28,84 ; 46,6%)).
La plupart des patients de l’étude (37,5%) estiment leur AMJ légère. 40,83% des patients
ont pratiqué l’AP pendant plus de 18 mois, et 57,14% d’entre-eux sont sevrés depuis
2 à 3 ans, versus 33,33% depuis 3 semaines, p 0,001. Les influences partagées par
les patients sevrés avec l’aide de l’AP sont la diminution du stress pour 72,73%,
p 0,001, Chi2. La diminution du syndrome de sevrage pour 47,73%, p 0,023, Chi2. Et
la majoration de la confiance en soi pour 45,45%, p 0.01, Chi2. 85,83% des personnes
interrogées, IC95% (79,59 ; 92,07) pensent que l’AP pourrait être une aide au sevrage
pour tous les fumeurs. Conclusion : Notre étude montre une association entre l’AP
et le sevrage tabagique. L’AP diminuerait le syndrome de manque, le stress et majorerait
la confiance en soi.;