Description : Introduction: Les services d’accueil des urgences sont saturés. L’évaluation de la
pertinence de recours aux urgences en médecine générale permettrait d’identifier des
situations pour lesquelles des solutions seraient envisageables en ville et ainsi
de soulager les urgences. L’objectif principal est de déterminer le taux de recours
non pertinent non justifié et l’objectif secondaire d’identifier les différents types
de motifs. Méthode: Cette étude de cohorte monocentrique a inclus du 1er Septembre
au 31 Octobre 2017 406 patients se présentant aux urgences du CH de Perpignan, avec
un courrier d’un médecin généraliste, pendant les heures de permanence des soins.
La pertinence a été déterminée à l’aide de la grille AEPf, ainsi que les différents
motifs de recours. Résultats : 110 patients ont été identifiés non pertinents non
justifiés soit 26.9% des patients adressés par un médecin généraliste et 1.9% des
passages totaux sur la période. Le principal motif de recours était la demande d’un
avis diagnostic ou thérapeutique à 71.8% suivi par les demandes de procédure diagnostique
ou thérapeutique et les soutient psychologiques à 10% chacun et l’aide sociale à 8.2%.
Conclusion : Le taux de patient adressé par un médecin généraliste de manière non
pertinente non justifié, s’il ne représente pas la majorité des patients des urgences
n’en est pas moins non négligeable. Le développement de lignes d’astreinte de spécialiste
en ville, une meilleure visibilité des astreintes hospitalières ou des consultations
spécialisées d’urgence en ville ou à l’hôpital permettrait d’en diminuer l’importance;