Les médecins généralistes et le traitement hormonal substitutif de la ménopause :
leurs représentations sur les risques et bénéfices du traitement - CISMeF
Les médecins généralistes et le traitement hormonal substitutif de la ménopause :
leurs représentations sur les risques et bénéfices du traitementDocument
Titre : Les médecins généralistes et le traitement hormonal substitutif de la ménopause :
leurs représentations sur les risques et bénéfices du traitement;
Description : Les risques du traitement hormonal substitutif de la ménopause (THM) ont conduit à
une diminution majeure et mondiale de sa prescription depuis la publication de l’étude
Women’s Health Initiative (WHI) en 2002. Depuis, de nombreuses études ont réhabilité
le THM sans reprise de sa prescription pour autant. Notre objectif a été d’étudier
les représentations de médecins généralistes parisiens sur les bénéfices et risques
du THM. Il s’agissait d’une étude observationnelle quantitative chez des médecins
généralistes parisiens de mai à septembre 2017. Par un questionnaire anonyme, il leur
a été demandé d’estimer les bénéfices et risques du THM sur le décès, le cancer du
sein, le cancer de l’endomètre, le cancer du côlon, le syndrome coronarien aigu, l’accident
vasculaire cérébral, la maladie thrombo-embolique veineuse (MTEV) , la fracture du
col fémoral et la maladie d’Alzheimer. Les réponses ont été comparées aux risques
et bénéfices réels. Les objectifs secondaires ont été : d’analyser les réponses en
sous-groupes et d’étudier les représentations de la ménopause et du THM par les médecins
et les freins à la prescription. L’analyse a été réalisée à l’aide du test du Chi-2.
200 médecins généralistes ont été sélectionnés par échantillonnage. 67 médecins (29,8%)
ont été inclus dans l’analyse. Seuls 24% des réponses étaient correctes. 48% des réponses
surestimaient le risque ou bénéfice du THM. 10,4% des réponses étaient fausses, avec
une erreur dans le sens du risque. Les praticiens surestimaient majoritairement les
risques de cancer du sein, de MTEV et de cancer de l’endomètre. Les femmes et les
plus jeunes médecins surestimaient significativement plus le cancer du sein. Notre
étude suggère que les résultats des études sur le THM sont mal interprétés par les
praticiens et que la multiplicité des études rend l’accès à l’information difficile.
Les représentations, erronées, sur les risques et bénéfices du traitement influencent
probablement les médecins dans leur décision de prescription. Une meilleure formation
des médecins généralistes sur les risques et bénéfices du THM apparaît donc essentielle.;