La symptomatologie émotionnelle dans le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité
de l'adulte : revue de littérature et étude de l'impact sur la qualité de vie - CISMeF
La symptomatologie émotionnelle dans le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité
de l'adulte : revue de littérature et étude de l'impact sur la qualité de vieDocument
Titre : La symptomatologie émotionnelle dans le trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité
de l'adulte : revue de littérature et étude de l'impact sur la qualité de vie;
Description : Contexte : les données de la littérature scientifique tendent à montrer l’importance
de la place d’une composante émotionnelle dans la symptomatologie et dans la physiopathologie
du Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H) de l’adulte.
Cette symptomatologie émotionnelle se retrouverait chez près de la moitié des enfants
et des adultes souffrant de TDA/H et ce, indépendamment des comorbidités associées.
Hypothèse : la symptomatologie émotionnelle dans le TDA/H de l’adulte altère la Qualité
de Vie (QdV) et le fonctionnement indépendamment de la triade classique et des comorbidités
associées. Objectifs : évaluer la QdV et le fonctionnement de patients adultes avec
un TDA/H et comparer les niveaux de QdV obtenus avec ceux observés dans la population
générale. Puis déterminer l’impact de différents facteurs cliniques, dont la labilité
affective, l’hyperréactivité émotionnelle et la dysrégulation émotionnelle sur la
QdV et le fonctionnement de patients avec TDA/H. Méthodologie : étude transversale
observationnelle sur 42 sujets atteints de TDA/H. La QDV (SF-36) a été comparée avec
des sujets contrôles appariés. Ensuite l’influence de différentes mesures cliniques
(ASRS, ALS, AIM, DERS, STAI-Y A, STAI-Y B, BDI) sur la qualité de vie a été analysée
via une analyse uni-variée puis via une analyse multivariée en utilisant des variables
issus d’une analyse factorielle. Résultat : les patients avec un TDA/H rapportaient
une moins bonne QdV que le groupe contrôle, ce qui pouvait être expliqué d’une part
par un facteur émotionnel, et d’autre part par un facteur anxiodépressif. L’intensité
des symptômes classiques de TDA/H (évalués par l’ASRS) n’influençait pas la QdV dans
notre échantillon. Conclusion : la symptomatologie émotionnelle est très peu prise
en compte dans les évaluations actuelles du TDA/H. Ce travail suggère l’importance
d’inclure dans les évaluations et les traitements du TDA/H une prise en compte rigoureuse
de cette dimension symptomatique qu’il s’agira également de mieux comprendre d’un
point de vue physiopathologique.;