L'injonction de soins, 20 ans après sa création: description, revue de la littérature,
et étude des pratiques de prescriptions pharmacologiques en Nord-Pas-de-Calais - CISMeF
L'injonction de soins, 20 ans après sa création: description, revue de la littérature,
et étude des pratiques de prescriptions pharmacologiques en Nord-Pas-de-CalaisDocument
Titre : L'injonction de soins, 20 ans après sa création: description, revue de la littérature,
et étude des pratiques de prescriptions pharmacologiques en Nord-Pas-de-Calais;
Description : Contexte Les soins pénalement ordonnés et l’injonction de soins en particulier constituent
une porte d’entrée dans les soins en santé mentale. Ils demeurent cependant mal connus
des professionnels de soins, et peu d’études étudient spécifiquement ces dispositifs.
Méthode Une revue de la littérature concernant ce dispositif fut réalisée en mars
2017, avec pour objectif d’étudier la valeur ajoutée de l’injonction de soins et ses
besoins à l’heure actuelle. Elle fût enrichie par une étude observationnelle analytique
réalisée sur les dossiers de médecin coordonnateur, quantifiant la non concordance
des pratiques de prescriptions de psychotropes avec les recommandations de bonnes
pratiques, dans les régions du Nord et du Pas-de-Calais. Résultats Sur les 3064 références
identifiées, 17 ont répondu aux critères d’inclusions de cette revue de littérature.
Si ces études mettent en lumière les avancées permises par ce dispositif, elles pointent
également ses besoins actuels : le plus important étant celui de la formation des
psychiatres aux spécificités de la prise en charge des patients en injonction de soins.
Ce qui est confirmé par l’étude réalisée : sur les 91 dossiers éligibles, 82 furent
analysés retrouvant un défaut de concordance entre les psychotropes prescrits et les
recommandations de bonnes pratiques dans 25.6% des cas (0.256 IC95[0.162 ;0.350]).
Parmi ceux-ci le défaut de prescription d’antidépresseurs (0.146 IC95[0.070 ;0.222])
et celui de traitement hormonal modulateur de la libido (0.061 IC95[0.009 ;0.113])
sont les plus fréquents. Alors que le motif de non concordance le plus fréquent est
« sans raison retrouvée » (0.085 IC95[0.025 ;0.145]) devant le refus du patient, et
les contre-indications médicales. Conclusion Les avancées concernant la prise en charge
des patients en soins pénalement ordonnés permises par la création de l’injonction
de soins sont très importantes. En revanche leurs connaissances par les psychiatres,
principaux acteurs sanitaires de ces dispositifs doivent continuer à être développées.;