Description : Les agents anticoagulants traditionnels comme l’héparine non fractionnée (HNF), les
héparines de bas poids moléculaire (HBPM), le fondaparinux, le danaparoïde et la bivalirudine
sont utilisés dans la prévention et le traitement des maladies thromboemboliques.
Ces molécules ont cependant des limites : leur schéma d’administration contraignant
par voie parentérale ainsi que la nécessité d’un suivi biologique régulier pour l’HNF.
Les HBPM, de par leur réponse anticoagulante plus prévisible, ne nécessitent pas de
suivi biologique systématique. L’utilité de leur suivi biologique dans diverses situations
cliniques comme la grossesse, l’obésité et l’insuffisance rénale est, par ailleurs,
sujet à débat, en témoignent les divergences entre les recommandations françaises
et américaines. D’autres aspects sont également sujets à controverse : la mesure de
l’activité anti-Xa en vallée lors d’une grossesse ainsi que le suivi optimal des HBPM
chez les patients carencés en antithrombine (insuffisants hépatiques, nouveau-nés).
Différents tests sont disponibles sur le marché afin d’assurer le suivi biologique
de ces molécules, nous reverrons dans cette revue leur principe ainsi que leurs avantages
et inconvénients. La prise en charge de la thrombopénie induite par l’héparine (TIH)
nécessite également l’utilisation d’anticoagulants parentéraux : le danaparoïde, la
bivalirudine ou l’argatroban. Les modalités de suivi de ces molécules sont peu connues
et sont présentées dans cette revue. De plus, une surveillance plaquettaire est indispensable.
Cet article a pour but de fournir des lignes de conduite concernant le suivi au laboratoire
des anticoagulants parentéraux...;