Description : Introduction : la chute chez la personne âgée est un véritable problème de santé publique
mondial avec un vieillissement global de la population. Selon l’OMS, les chutes seraient
la 2e cause de décès accidentels ou de décès par traumatisme involontaire dans le
monde avec environ 684 000 personnes par an. Ainsi les institutions mettent en place
de nombreuses recommandations de lutte contre le risque de chute, dans lesquelles
le kinésithérapeute inscrit son action, avec comme pilier central unanime l’activité
physique. Objectif : cette revue a donc pour objectif de mettre en exergue l’une d’entre
elle, particulièrement affectionnée pour sa variété de sollicitations : changements
de direction, gestion du poids du corps, coordination, mémoire, sociabilisation, etc.,
la danse. Méthode : les recherches ont été effectuées jusqu’au 14/02/24 sur trois
bases de données scientifiques principales (Pubmed, Cochrane et PEDro) en incluant
tous les essais cliniques randomisées sur la population saine âgée de 60 ans ou plus,
incluant une intervention en danse et au moins une autre intervention active en comparaison.
Les critères d’exclusion sont toutes les pathologies ou études ne comportant pas les
critères d’inclusion. Le critère de jugement retenu est le risque de chute que l’on
mesure avec le Timed « up & go » test. Le risque de biais de chacune a été évalué
à l’aide de l’échelle PEDro avant de synthétiser les résultats dans tableau présentant
les moyennes des tailles d’effet et leur intervalle de confiance à 95%. Résultats
: 5 articles ont été inclues regroupant 193 participants, avec une hétérogénéité des
protocoles d’intervention et de mesure du critère de jugement principal. Seulement
un seul article a montré un effet statistiquement significatif et non cliniquement
significatif de l’intervention de danse sur le critère de jugement. Discussion : Les
études incluses ont montré un risque modéré à élevé de biais à l’évaluation par l’échelle
PEDro ainsi qu’une hétérogénéité importance, ainsi cette revue présente un niveau
de preuve très faible et nos conclusions ne devront avoir qu’un faible impact sur
l’application clinique de la danse thérapeutique. Conclusion : la danse n’a aujourd’hui
pas montré d’intérêt clinique particulier concernant la prévention du risque de chute
chez la personne âgée mais n’a pour autant pas montré moins d’efficacité que les autres
activités physiques. Elle reste un outil de choix pour un public demandeur. Autres
: Cette revue n’a reçu aucune source de financement et les auteurs ne montrent aucun
conflit d’intérêt.;