Description : Une soixantaine de cas d’intoxications d’humains avec des médicaments à base de pergolide,
destinés aux chevaux, ont été signalés depuis 2012. Du fait de la petite taille des
comprimés et de la longue durée du traitement, les risques d’ingestions accidentelles
sont particulièrement élevés. Rappel des recommandations pour éviter les accidents
et bien réagir en cas d’ingestion accidentelle. Les médicaments à base de pergolide
sont utilisés chez les chevaux pour traiter la maladie de Cushing, ou DPIH (dysfonctionnement
de la pars intermedia de l’hypophyse). Cette maladie est fréquente chez les chevaux
âgés de plus de 15 ans. Il s’agit d’une pathologie neurodégénérative et endocrinienne
chronique, qui aboutit à un dérèglement du fonctionnement de l’hypophyse. Si elle
n’induit pas directement le décès du cheval, ses conséquences sont potentiellement
graves et conduisent généralement à euthanasier l’animal si elle n’est pas diagnostiquée
et traitée à temps. Les principaux symptômes observés sont de la léthargie, un amaigrissement,
une augmentation de la soif et de la quantité d’urines, un allongement des poils,
une sudation excessive ainsi que le déclenchement de fourbures. La prise en charge
médicale de cette maladie passe par l’administration quotidienne de médicaments à
base de pergolide pour le restant de la vie de l’animal. Ces médicaments permettent
d’améliorer les symptômes, mais ne ralentissent pas l’évolution de la pathologie.;