Utilisation du modèle statistique de Rasch dans le cadre de la validation transculturelle
de questionnaires fonctionnels dans la lombalgie : revue de la littérature - CISMeF
Utilisation du modèle statistique de Rasch dans le cadre de la validation transculturelle
de questionnaires fonctionnels dans la lombalgie : revue de la littératureDocument
Titre : Utilisation du modèle statistique de Rasch dans le cadre de la validation transculturelle
de questionnaires fonctionnels dans la lombalgie : revue de la littérature;
Description : Introduction : la prise en charge de la lombalgie chronique repose notamment sur l’évaluation
spécifique de l’incapacité fonctionnelle par l’intermédiaire de questionnaires standardisés.
Leur utilisation ne peut être permise qu’après l’évaluation rigoureuse de leurs propriétés
psychométriques, renseignant sur la fiabilité des résultats et la qualité de la mesure
apportée par le questionnaire. L’analyse de Rasch est un modèle statistique développé
pour améliorer la précision avec laquelle les chercheurs construisent ou contrôlent
la qualité d’un instrument. Elle constitue une alternative aux modèles classiques.
Méthodes : l’objectif principal est d’évaluer sa pratique lors des validations transculturelles
des questionnaires en s’appuyant sur la littérature scientifique. Une étude bibliographique
des validations psychométriques retrouvées dans la littérature scientifique a ensuite
été réalisée L’échantillon final inclut 90 articles publiés jusqu’au 15 Février 2023,
parmi lesquelles 43 évaluent le questionnaire d’Oswestry, 33 le Roland-Morris et 12
le Québec ; un article portant sur l’Oswestry et Roland-Morris ; et enfin un article
portant sur les 3. Résultats : les analyses ont montré une utilisation globale de
22.2 % seulement pour les trois questionnaires, contre 77.8 % pour le coefficient
alpha de Cronbach. Parmi ces 20 articles, certains paramètres, tels que l'application
du logiciel a été rapporté dans plus de 90 % des études. Le type de modèle mathématique
de Rasch identifié a été décrit dans plus de 55 % des études, et l'unidimensionnalité,
les statistiques d’adéquations, la fiabilité/séparation et le DIF ont été rapportés
dans environ 90 %, 70 %, 60 %, et 50 % des études, respectivement. Mais d’autres paramètres
comme l’aspect du modèle de Rasch (25 %), la description simple des réponses (30 %),
la calibration/fonctionnement d’échelle (35 %), la courbe d’information (20 %) et
la visualisation finale (30 %) ont été moins rapportés. Enfin, 6 études ne détaillaient
pas comment l’unidimensionnalité était testée, ce qui peut remettre en cause les résultats
et le caractère unidimensionnel de l’échelle étudiée. Conclusion : ainsi, l’utilisation
du modèle de Rasch parait nécessaire pour contrôler la qualité des outils proposés
dans la pratique médicale. Cependant, son utilisation reste plutôt faible, les critères
classiques de validité interne restant majoritaires et ancrés dans les méthodes de
validations psychométriques, malgré les limites attribuées à ces modèles. Cependant
nous remarquons que lors de l’utilisation du modèle de Rasch, plusieurs critères de
validité manquent et peuvent donc remettre en cause les conclusions des études. Nous
invitons donc à utiliser le modèle de Rasch à l’avenir mais de manière correcte selon
la COSMIN et les dernières recommandations du RULER.;