Description : Introduction : à l’heure où le futur père est enjoint de toute part à se saisir plus
pleinement et plus tôt de sa paternité, sa place lors de la grossesse apparait encore
comme un impensé. Il devient dans cette optique intéressant de questionner le vécu
des femmes quant à cet investissement précoce, et à observer comment les professionnels
de santé peuvent l’aider. Méthode : cette étude est qualitative, descriptive et interprétative,
composée de 12 entretiens semi-dirigés réalisés auprès de femmes ayant accouché depuis
moins d’un mois. Résultats et discussions : une participation active du père lors
de la grossesse semble liée positivement avec un meilleur vécu maternel, une réduction
du stress, et le sentiment d’une gestation partagée, corroboré par la littérature
scientifique. Elle peut être en partie encouragée par la capacité des professionnels
de santé à inclure le père lors du suivi médical. On observe cependant des disparités
de répartitions de la charge mentale lié au travail domestique, ainsi qu’une difficulté
pour les hommes de se projeter au-delà de la grossesse, impactant négativement le
bien-être maternel. Conclusion : il semble important d’encourager l’investissement
paternel lors de la grossesse, en tant que professionnel de santé, mais aussi au travers
de politiques de santé publique ambitieuse.;