" /> Sous-prescription du traitement anticoagulant dans la fibrillation atriale en vie réelle en France - CISMeF





Titre : Sous-prescription du traitement anticoagulant dans la fibrillation atriale en vie réelle en France;

URL : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-04048773

Description : Contexte : la fibrillation atriale est un facteur majeur de risque d’accident vasculaire cérébral. La prévention du risque thromboembolique passe par la prescription d’un traitement anticoagulant. Nous souhaitons étudier l’utilisation du traitement anticoagulant en France. Objectifs : évaluer le niveau d’anticoagulation des patients atteints de fibrillation atriale (FA) en France. Déterminer les facteurs liés à la prescription d’anticoagulant. Méthode : inclusion rétrospective du 01/01/2010 au 31/12/2016, à partir de l’échantillon généraliste de bénéficiaires (EGB), des patients pris en charge pour une FA (hospitalisation avec diagnostic de FA, ALD pour FA). Recueil de l’exposition au traitement anticoagulant, estimée par la délivrance en officine ainsi que l’analyse des facteurs liés à la prescription d’anticoagulant. Résultats : 22 923 patients (48,1 % de femmes), âgés en moyenne de 76,6 11,8 ans ont été inclus. Le suivi médian est de 3,6 ans (IQR [1,4 – 6,2]). Le CHADS-VASc moyen à l’inclusion est de 3,5 1,8. Le traitement anticoagulant est prescrit dans 51,1 % du temps dont 7 % en association avec un anti-agrégant plaquettaire. La mono-antiagrégation plaquettaire est prescrite dans 23,2 %. du temps. Dans 26,2 % du temps, aucun traitement anti-thrombotique n’est prescrit. Les AVK sont prescrit 4 fois plus que les AOD (40,9 % vs 10,2%). Parmi les patients ayant un risque thromboembolique élevé (CHA2DS2-VASc 2), 29,8 % ne sont jamais traités par anticoagulant, 36,3 % des patients sont traités avec un taux de couverture 80 %. Parmi les facteurs associées à la prescription d’anticoagulant, on retrouve l’antécédent d’accident vasculaire cérébral ischémique (OR 1,94 ; p 0,005), le niveau de score de CHA2DS2-VASc (OR 1,69 ; p 0,006 pour un score de CHA2DS2-VASC 4) et les facteurs de risque thromboembolique (HTA, diabète, maladie athéromateuse coronaire et périphérique, insuffisance cardiaque). Les facteurs de risques de sous-prescription d’un anticoagulant sont l’âge 90 ans (OR 0,64 ; p 0,001), le sexe féminin (OR 0,64 ; p 0,001), l’anémie (OR 0,67 ; p 0,001), l’antécédent d’hémorragie intra-crânienne (OR 0,45 ; p 0,002), la présence d’un traitement anti-agrégant plaquettaire (OR 0,13 ; p 0,001), ainsi que les pathologies gériatriques telles que les troubles cognitifs (OR 0,67 ; p 0,001), l’antécédent de chute (OR 0,71 ; p 0,002), la dénutrition OR 0,70 ; p 0,002). Conclusion : l’efficacité du traitement anticoagulant dans la prévention du risque d’accident thromboembolique est indiscutable. Pourtant, l’utilisation du traitement anticoagulant, en vie réelle, est insuffisante. Cette sous-prescription est multifactorielle. Elle traduit, entre autres, une insuffisance de la littérature sur des situations cliniques délicates, de vraie vie, notamment les patients à haut risque hémorragique, polypathologiques, très âgés et fragiles.;

Année : 2020;

Détails


Type(s) de ressource(s) :

Indexation :

Spécialité(s) : ******cardiologie
***médicaments
***hématologie
***pharmacologie
***chimie
***pharmacie

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29/04/2024


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