Diagnostic et prise en charge de la dénutrition protéïno-énergétique chez la personne
âgée, par les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse - CISMeF
Diagnostic et prise en charge de la dénutrition protéïno-énergétique chez la personne
âgée, par les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône et du VaucluseDocument
Titre : Diagnostic et prise en charge de la dénutrition protéïno-énergétique chez la personne
âgée, par les médecins généralistes des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse;
Description : Introduction : la dénutrition touche plus de 2 millions de personnes en France, chiffre
qui, devant le vieillissement progressif de la population, devrait s’accroitre dans
les années à venir. Les recommandations de bonnes pratiques concernant le dépistage
et le diagnostic de la dénutrition ont récemment été mise à jour. L’objectif de notre
étude était d’évaluer les pratiques des médecins généralistes, des départements des
Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, en matière de diagnostic et de prise en charge de
la dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée. Méthode : nous avons réalisé
une étude épidémiologique descriptive observationnelle à l’aide d’un questionnaire
électronique réalisé avec GoogleForm . Les résultats ont été analysés et exposés à
l’aide des logiciels Excel et BiostatTGV . Résultats : nous avons obtenu 82 réponses,
17% des médecins interrogés avaient une formation complémentaire en gériatrie. 34%
réalisaient un dépistage de la dénutrition uniquement en cas de situation à risque
et 33% systématiquement à chaque consultation Les médecins ayant une formation en
gériatrie réalisaient ce dépistage systématique plus fréquemment que leurs confrères
sans formation (p 0.010). L’albuminémie, l’IMC et le poids étaient les principaux
outils utilisés dans le diagnostic et l’évaluation de la sévérité. 60% ne calculaient
pas le pourcentage de perte de poids. Le troubles de l’alimentation étaient recherché
par seulement 50% des médecins, et plus fréquemment par les médecins ayant plus de
25% de personnes âgées dans leur patientèle (p 0.046). En première intention, 91%
des médecins utilisaient les CNO et 88% mettaient en place des conseils nutritionnels.
49% introduisaient les CNO dès le stade de prévention L’enrichissement des repas était
préconisé par 88% des médecins. 48% n’avaient jamais mis en place d’alimentation à
texture modifiée. Les médecins intervenant en EHPAD (p 0.013) et ceux exerçant depuis
plus de 10 ans (p 0.000073) introduisaient plus fréquemment ce type d’alimentation.
60% des médecins réévaluaient leurs patients après 1 mois de traitement, utilisant
le poids pour 91% d’entre eux. Conclusion : notre étude a montré que les médecins
généralistes semblent de plus en plus investis dans la prise en charge de la dénutrition
mais les dernières recommandations sont encore mal connues. Des formations sur les
modalités de dépistage et les différents conseils nutritionnels pourrait être intéressantes
à développer.;