L'anorexie mentale chez les enfants et adolescents durant le covid-19 : quel impact
sur l'épidémiologie, la clinique et les soins ? Une revue de la littérature - CISMeF
L'anorexie mentale chez les enfants et adolescents durant le covid-19 : quel impact
sur l'épidémiologie, la clinique et les soins ? Une revue de la littératureDocument
Titre : L'anorexie mentale chez les enfants et adolescents durant le covid-19 : quel impact
sur l'épidémiologie, la clinique et les soins ? Une revue de la littérature;
Description : L’anorexie mentale (AM) est un trouble du comportement alimentaire (TCA) impactant
préférentiellement les adolescentes avec des conséquences psychiques et somatiques
graves. Bien que d’origine multifactorielle, certains facteurs de risques sont identifiés
tels que l’insatisfaction corporelle, l’incitation sociale à la minceur et les antécédents
familiaux de troubles psychiatriques et de TCA. La pandémie de covid-19 est venue
bouleverser le quotidien des individus dans le monde entier, notamment par des mesures
de confinement, des restrictions de déplacement et la limitation des soins « non urgents
». Dans ce travail de recherche nous questionnons l’impact de telles perturbations
sur l’épidémiologie, la clinique et la prise en charge des enfants et adolescents
souffrant d’AM. Sur le plan épidémiologique on observe une augmentation de l’incidence
des cas d’anorexie mentale chez les jeunes, une augmentation des hospitalisations
à la fois pour nouveaux patients et ceux préexistants ainsi qu’une augmentation de
la sévérité clinique à l’admission. D’un point de vue sémiologique nos résultats montrent
une majoration des symptômes d’AM en population générale, une dégradation symptomatologique
chez les patients tant sur le plan des comportements que des cognitions anorexiques,
avec une place importante des comorbidités anxio-dépressives. Concernant la prise
en charge, bien que des interruptions et des perturbations des soins aient été observées
partout, la continuité a pu être le plus souvent maintenue, notamment via un essor
rapide de la télémédecine. Enfin, dans un contexte de confinement à domicile des adolescents,
la place des réseaux sociaux comme facteur de risque mais également comme modalité
de soins reste à étudier.;