Description : La contraception en France est aujourd’hui majoritairement féminine. Pourtant, de
nombreux hommes se disent prêts à partager la charge contraceptive. Beaucoup de méthodes
sont soumises à une prescription médicale. L’objectif de cette étude était d’explorer
les représentations et les comportements des médecins généralistes concernant la contraception
masculine dans l’Aude et l’Hérault. Méthode : étude qualitative par entretiens individuels
semi-dirigés auprès de 14 médecins généralistes installés dans l’Hérault ou dans l’Aude
entre novembre 2021 et mars 2022. Une analyse thématique a été réalisée jusqu’à saturation
des données. Résultats : les médecins généralistes décrivent un choix restreint de
méthodes de contraception masculine. De plus, ces méthodes sont parfois peu efficaces
ou contraignantes. Ils reconnaissent une mauvaise connaissance du sujet avec pourtant
une augmentation de la demande de la part de leurs patients. Ils ont un rôle multiple
: dans l’orientation, l’accompagnement, l’information. Plusieurs leviers leur permettent
d’aborder la contraception masculine en consultation comme une demande directe du
patient ou devant des contre-indications chez la femme. Mais les médecins généralistes
sont également confrontés à la méconnaissance de la contraception masculine et des
patients hommes qui consultent peu. Des pistes pour améliorer la discussion sur le
sujet ont été proposées par les médecins : affiche en salle d’attente, article dans
des revues, une meilleure formation des médecins et le développement de nouvelles
méthodes. Conclusion : les médecins connaissent bien le préservatif et la vasectomie.
Les autres méthodes masculines sont plus méconnues. Une formation des médecins généralistes
ainsi que l’information à la population générale sur la contraception masculine pourraient
favoriser la discussion, en attendant le développement de méthodes prometteuses dans
les prochaines années.;