Utilisation des systèmes d'aide à la décision médicale en consultation de médecine
générale : représentations, expériences et attentes des médecins généralistes - CISMeF
Utilisation des systèmes d'aide à la décision médicale en consultation de médecine
générale : représentations, expériences et attentes des médecins généralistesDocument
Titre : Utilisation des systèmes d'aide à la décision médicale en consultation de médecine
générale : représentations, expériences et attentes des médecins généralistes;
Description : Introduction : en 2022, les étudiants en médecine doivent maîtriser 362 items pour
l’ECN. Les données médicales doublent tous les deux mois et demi environ. Or le médecin
généraliste doit savoir traiter toutes sortes de pathologies en un temps limité. Exercer
en appliquant les dernières recommandations de bonnes pratiques est un défi pour tout
praticien. Le médecin généraliste se doit d’entretenir et perfectionner ses connaissances.
Dans ce contexte d’évolution permanente des connaissances médicales, et à l’heure
de l’omniprésence des nouvelles technologies et d’Internet, de nombreux systèmes d’aide
à la décision médicale (SADM) ont vu le jour ces dernières années. L’objectif de cette
étude était d’étudier les représentations, expériences et attentes des médecins généralistes
concernant l’utilisation des systèmes d’aide à la décision médicale en consultation.
Matériel et méthode : une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée
d’avril 2021 à mars 2022 auprès de médecins généralistes libéraux du Var et des Bouches-du-Rhône.
Les entretiens individuels ont été conduits par les deux enquêtrices à l’aide d’un
guide d’entretien qualitatif. L’analyse des données s’est inspirée de la théorisation
ancrée et le traitement des données a été réalisé selon un processus inductif itératif.
Le double codage des données a permis une triangulation de l’analyse. Résultats :
les résultats ont montré que l’usage des SADM, bien que fréquent, restait assez limité.
Leur manque d’adaptation à la pratique, la perte de temps occasionnée par leur usage,
ou encore l’ignorance de leur existence expliquait ce constat. Les principales qualités
appréciées et requises par les généralistes pour un bon SADM était la rapidité d’utilisation,
afin qu’il puisse être utilisé dans le temps de la consultation, mais aussi la clarté
des informations et l’actualisation des données. Les praticiens semblaient suggérer
qu’un outil unique, mis à jour, fiable, et présenté sous forme d’arborescences décisionnelles
pourrait leur permettre d’accroître leur usage des SADM. Conclusion : les médecins,
bien que conscients de l’assistance que pourraient leur offrir les SADM en les aidant
à améliorer et sécuriser leurs pratiques (grâce à l’application des dernières recommandations),
ont tout de même du mal à modifier leurs habitudes. La réalisation d’un SADM répondant
à leurs attentes et sa mise à l’épreuve serait intéressante, afin d’évaluer si un
gain en santé pour le patient et un bénéfice économique pour le système de santé s’en
suivraient. Le cas échéant, cela serait sans doute une motivation à l’utiliser au
quotidien.;