Evaluation de l'impact de la pandémie de Sars-Cov-2 sur les admissions avec alcoolémie
positive au sein du service d'accueil des urgences du centre hospitalier de Mâcon - CISMeF
Evaluation de l'impact de la pandémie de Sars-Cov-2 sur les admissions avec alcoolémie
positive au sein du service d'accueil des urgences du centre hospitalier de MâconDocument
Titre : Evaluation de l'impact de la pandémie de Sars-Cov-2 sur les admissions avec alcoolémie
positive au sein du service d'accueil des urgences du centre hospitalier de Mâcon;
Description : Objectif : Evaluer l’impact de la pandémie de COVID-19 et des mesures sanitaires
et sociales sur les patients admis avec alcoolisation positive au sein du Service
d’Accueil des Urgences du Centre Hospitalier de Mâcon. Méthode : Etude rétrospective
et comparative réalisée au sein du Service d’Accueil des Urgences du Centre Hospitalier
de Mâcon, incluant les patients âgés de plus de 18 ans admis avec alcoolémie
supérieure à 0,1 gramme d’alcool/litre de sang, entre le 1er mars et le 31 décembre
2019 et 2020. Résultats : La fréquentation du service diminue globalement
(-54% en avril et -30% en mars, mai, novembre et décembre). Bien que non significative,
on remarque une tendance à l'augmentation du nombre de patients alcoolisés en mai
( 28%) et juin ( 51%), ainsi que de leur proportion de mars à juin. Tout autant,
on observe également une tendance, non significative, à l’augmentation des consultations
en semaine. Il n’y a pas de différence significative d’âge, de sexe, d’alcoolémie,
du délai avant son dosage, de leur niveau de gravité ni de leur orientation en cas
d’hospitalisation entre les 2 périodes. La durée moyenne de séjour s’allonge significativement
passant de 237 à 284 minutes (p 0.001). Les retours à domicile augmentent significativement
(p 0.001). L’étude de 300 dossiers en 2020 retrouve 71% d’hommes, de 48 ans en moyenne,
avec une notion de trouble de l’usage d’alcool (47%), de précarité (32%), d’antécédent
et de traitement psychiatrique (53 et 48%). 67% sont amenés par les sapeurs-pompiers,
10% sont médicalisés et 15% nécessitent l’intervention des forces de l’ordre. Les
accidents, les symptômes psychiatriques et non psychiatriques amènent 30% des patients.
Un bilan complémentaire est souvent réalisé. La moitié bénéficie d’une prise en charge
médicamenteuse et 16% d’une contention physique. Une hospitalisation est nécessaire
dans 82% des cas ( 47% en médecine, 38% aux urgences, 2% en soins intensifs).
Conclusion : La pandémie de SARS-CoV-2 et les mesures gouvernementales française
impactent globalement peu le profil des patients admis avec alcoolémie positive
mais modifient l’activité du Service d’Accueil des Urgences du Centre Hospitalier
de Mâcon, en particulier pendant les périodes de confinement et de sortie de confinement.
Les patients relèvent rarement de l’urgence vitale mais nécessitent des moyens humains
et matériels important.;