Description : Objectifs : Connaître les représentations des étudiants sages-femmes et des internes
de gynécologie-obstétrique concernant les violences obstétricales ; repérer de quelle
manière elles sont abordées durant leur formation ; définir quels seraient les axes
d’amélioration les plus pertinents afin de mieux appréhender cette problématique en
tant que professionnel. Méthodes : Il s’agit d’une étude qualitative réalisée par
entretiens semi-directifs auprès d’étudiants sages-femmes de quatrième année et d’internes
de gynécologie-obstétrique d’une université du Sud Est de la France. Les participants
ont été recrutés sur la base du volontariat. Chaque entretien a été mené grâce à une
grille d’entretien construite préalablement. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits
et analysés précisément. Résultats : Les étudiants interrogés ont des avis divergents
quant à la médiatisation des violences obstétricales. Les définitions données sont
similaires à celles émises par les plus hautes instances, bien qu’ils n’en aient que
rarement entendu parler au cours de leur formation. Il s’agirait pour eux d’une notion
très subjective, dont chacun peut avoir des représentations différentes en fonction
du contexte, de l’urgence, du genre, des caractéristiques sociales, de la génération,
etc. Finalement, les violences obstétricales sont peu abordées au cours de leur formation,
cela passe principalement par l’abord du consentement et de l’aspect relationnel dans
la relation soignant-soigné. Une différence peut se sentir entre la formation des
internes et celles des étudiants sages-femmes. Les étudiants proposent de nombreux
axes d’amélioration, qui à leur échelle, leur semblent pertinents à mettre en place
afin d’améliorer les prises en charge. Conclusion : Les étudiants en obstétrique portent
des représentations variées des violences obstétricales. Cette approche à petite échelle
pourrait être approfondie en termes d’analyse sociologique et complétée par une étude
en population plus large.;