Description : En France, un patient mineur est sous la responsabilité de ses parents et son consentement
n’est pas requis. Dans d’autres pays, tels que la Belgique, le Royaume Uni, le Canada
ou les États-Unis d’Amérique, les lois diffèrent et le consentement du mineur seul
peut suffire pour permettre une prise en charge médicale, et ce parfois dès l’âge
de 14 ans. L’objectif de cette revue de la littérature est de faire un point sur les
facteurs influençant la capacité à consentir chez les patients mineurs, de recenser
les principaux outils permettant d’évaluer la capacité à consentir et d’étudier l’influence
des troubles psychiatriques sur la capacité à consentir. La littérature internationale
a été étudiée à l’aide de la base de données PubMed. Notre recherche a mis en évident
quatre éléments principaux impliqués dans le consentement: La capacité à exprimer
un choix, la compréhension, le raisonnement et l’appréciation. Ces éléments se mettent
en place de façon graduelle au cours du développement et sont soumis à l’influence
de nombreux facteurs intrinsèques et extrinsèques. Ces quatre éléments peuvent être
évalué à l’aide de différents outils psychométriques. Le MacArthur-Competence Assessment
Tool et l’outil standardisé d’évaluation du consentement de référence chez l’adulte.
Dans la plupart des études évaluant la capacité à consentir chez des patients adultes
souffrant de troubles psychiatriques, il a été constaté que de nombreux patients conservaient
leur capacité à consentir aux soins. Les éléments le plus souvent associé à une incapacité
à consentir diffèrent selon les études. L’apathie, l’aboulie, les troubles cognitifs,
la sévérité du trouble psychiatrique ou encore le refus de traitement ont été associés
à un risque d’incapacité.;