Prévalence des femmes enceintes ayant bénéficié d'au moins une intervention de leur
médecin généraliste dans leur sevrage tabagique: étude descriptive rétrospective - CISMeF
Prévalence des femmes enceintes ayant bénéficié d'au moins une intervention de leur
médecin généraliste dans leur sevrage tabagique: étude descriptive rétrospectiveDocument
Titre : Prévalence des femmes enceintes ayant bénéficié d'au moins une intervention de leur
médecin généraliste dans leur sevrage tabagique: étude descriptive rétrospective;
Description : Contexte : Le médecin généraliste est souvent le premier interlocuteur des femmes
enceintes puisque 87% des médecins ont vu en consultation au moins une fois par trimestre
une patiente pour confirmation d'une grossesse. En France en 2017, la prévalence du
tabagisme chez les femmes enceintes est comprise entre 25 et 30%. Les complications
maternelles et fœtales étant évitables, en 2014 la HAS définit plusieurs recommandations
concernant le dépistage et la prise en charge des femmes enceintes fumeuses. Cette
étude a pour objectif de mesurer l'implication du médecin généraliste dans le sevrage
tabagique de leurs patientes enceintes. Méthode : Étude quantitative, rétrospective,
descriptive, via un questionnaire standardisé et menée auprès des femmes ayant accouché
à Jeanne de Flandres entre mai 2020 et juin 2020. Résultats : Dans cette étude, parmi
les 70 patientes incluses, 72,9% ont bénéficié d'au moins une intervention de leur
médecin traitant dans leur sevrage tabagique. 88,6% des femmes interrogées ayant diminué
ou stoppé leur consommation tabagique pensent prolonger leur sevrage. Il y a une association
statistiquement significative (p 0,05) entre l'évolution de la consommation tabagique
et l'intervention du médecin quand cette dernière concerne : le remboursement des
substituts nicotiniques (TSN) et la recommandation d'utilisation des TSN. Les facteurs
associés significativement (p 0,05) au sevrage tabagique sont le statut professionnel
(76,3% actives contre 50% au chômage), la catégorie socio-professionnelle (36,8% cadres
contre 75% agricultrices), le niveau d'études (47,4% au-delà de Bac 2 contre 50%
sans diplôme), le niveau de dépendance au début de la grossesse (0% dépendance forte
contre 78,9% pas de dépendance) et le statut tabagique du partenaire (60,5% contre
36,8%). Conclusion : La prévalence importante de l'intervention du médecin traitant
dans le sevrage tabagique des patientes enceintes permet de souligner son rôle prépondérant
dans la prévention. L'information concernant les TSN gagnerait à être plus complète,
et à être pensée dans une démarche de promotion de la santé. Les compétences du médecin
généraliste sont aussi illustrées par l'importance de la considération de l'entourage
de la patiente, avec notamment le statut tabagique du conjoint. ...;