Insertion professionnelle et conditions de travail des usagers de drogues illicites
suivis en Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie - CISMeF
Insertion professionnelle et conditions de travail des usagers de drogues illicites
suivis en Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en AddictologieDocument
Titre : Insertion professionnelle et conditions de travail des usagers de drogues illicites
suivis en Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie;
Description : Décrire les caractéristiques socioprofessionnelles et les conditions de travail des
usagers suivis en Centre de Soins et d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie
(CSAPA) et identifier des facteurs favorisant leur insertion professionnelle. Etude
épidémiologique transversale réalisée entre décembre 2019 et juin 2020. Un questionnaire
standardisé a été administré par une interne de médecine du travail à des usagers
de drogues illicites consultant le CSAPA de l'Hôpital Edouard Herriot à Lyon afin
de recueillir des données médico-socioprofessionnelles. Quatre-vingt-huit usagers
ont été inclus soit 26% des usagers enregistrés dans la file active du centre. Le
principal produit motivant le suivi était un opiacé pour 73 usagers, le cannabis pour
5, la cocaïne pour 5, un médicament psychotrope pour 3 et l'alcool pour 2 d'entre
eux initialement. Quarante-deux pour cent des usagers déclaraient avoir une ou plusieurs
maladies chroniques ; 52% des usagers avaient un emploi lors de l'entretien. Dix-sept
usagers (soit 37% des usagers en emploi) déclaraient bénéficier d'une surveillance
médicale renforcée (SMR) en santé au travail. Dix-neuf usagers déclaraient avoir été
d'astreinte sur l'année écoulée. Onze usagers étaient titulaires d'une reconnaissance
en qualité de travailleur handicapé (dont 3 dans l'emploi et 8 sans emploi) ; 12 usagers
(13,6%) étaient en invalidité. Sept usagers (8%) étaient en arrêt maladie en lien
avec l'addiction. Vingt-cinq usagers dans l'emploi avaient des enfants (54%) contre
14 des usagers sans emploi (33%) (p 0,05). Aucun des autres facteurs favorisant l'insertion
professionnelle identifiés dans la littérature n'était statistiquement significatif.
Les usagers sont moins en emploi que la population active, occupent plus de poste
les exposant à des rythmes de travail contraignant, et sont plus exposés à des postes
à SMR par rapport aux résultats de l'enquête SUMER issue de la population générale
active. Une attention particulière doit leur être portée durant leur activité professionnelle
et un suivi post-professionnel soutenu est souhaitable. Comprendre comment le lien
parental, seul déterminant significatif dans notre étude, favorise l'insertion professionnelle
serait intéressant. Identifier d'autres facteurs modifiables favorisant cette insertion
professionnelle qui influe positivement l'état de santé serait pertinent;