Description : Introduction : l’augmentation constante du nombre de passage dans les services d’urgences
français pose le problème de la régulation des flux et de la sectorisation. La mise
en place d’une filière courte assurant une consultation de médecine de premier recours
a montré son efficacité dans de nombreux hôpitaux. La filière « Circuit Court » au
sein du service d’accueil des urgences au Centre Hospitalier d’Arles a été mise en
place de façon expérimentale de Janvier à Avril 2018 à l’initiative de l’interne en
médecine générale réalisant cette thèse. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact
de la mise en place de cette filière sur la durée de séjour des patients orientés
Circuit Court. Matériels et Méthodes : il s’agissait d’une étude monocentrique française
au Centre Hospitalier d’Arles incluant le nombre de passages de Janvier à Avril 2018.
Les patients inclus dans l’étude étaient ceux orientés « Circuit Court » par l’IAO
selon des critères cliniques d’orientation définis par un protocole. Les données d’intérêt
ont été recueillies à partir du logiciel informatique Terminal Urgences. Le critère
de jugement principal était la durée moyenne de séjour du patient. Résultats : 12067
passages dont 2274 patients étaient orientés « Circuit Court », soit 19% du passage
total sur la période de Janvier à Avril 2018. Pris en charge de façon classique, la
durée de séjour moyenne était de 275 minutes toutes orientations confondues et de
221 minutes pour les patients « Circuit Court » contre 142 minutes pour les 407 patients
inclus dans l’étude (p 0,01). La durée de séjour intra-service allant de la prise
en charge par un médecin à la sortie du patient est diminuée à 51,8 minutes pour les
patients de l’étude contre 119 minutes pour les patients « Circuit Court » pris en
charge de façon classique (p 0,01) et 190 minutes toutes orientations confondues.
Conclusion : la mise en place de cette filière « Circuit Court » au sein du service
des urgences à Arles a permis une diminution significative de la durée de séjour des
patients relevant d’une consultation de médecine de premier recours (p 0,01), passant
par une relation médecin généraliste – urgentiste afin d’assurer la permanence des
soins de médecine générale, palliant ainsi, sans concurrence à la médecine libérale,
à la désertification médicale. Ces conclusions sont confortées par l’ensemble de l’équipe
soignante médicale et paramédicale du service des urgences.;