Exploration de la corrélation entre le risque d’effet indésirable médicamenteux issu
de méta-analyses et les mesures de disproportionnalité issues de la base de pharmacovigilance
de l’OMS - CISMeF
Exploration de la corrélation entre le risque d’effet indésirable médicamenteux issu
de méta-analyses et les mesures de disproportionnalité issues de la base de pharmacovigilance
de l’OMSDocument
Titre : Exploration de la corrélation entre le risque d’effet indésirable médicamenteux issu
de méta-analyses et les mesures de disproportionnalité issues de la base de pharmacovigilance
de l’OMS;
Description : Les bases de pharmacovigilance (PV) permettent, via les analyses de disproportionnalité,
de détecter des signaux de sécurité relatifs aux effets indésirables médicamenteux
(EIM). Ces analyses ne permettent pas théoriquement la quantification du risque de
survenue d’un EIM ; elles donnent seulement une indication de la force du signal.
Quelques études ont malgré tout utilisé les analyses de disproportionnalité pour estimer
le risque d’un EIM, mais très peu d’études ont démontré cette hypothèse. Dans ce travail,
nous avons donc exploré la corrélation entre les risques relatifs de certains EIM
issus de méta-analyses et les mesures de disproportionnalité calculées à partir de
la base mondiale de pharmacovigilance de l’OMS (Vigibase ). Nous avons alors extrait
toutes les méta-analyses évaluant les effets indésirables au sein d’une classe médicamenteuse
publiées ces 5 dernières années dans des journaux à très haut facteur d’impact. Les
Reporting Odds Ratios (ROR) ont été calculés pour chaque EIM et classe de médicaments.
Plusieurs analyses de disproportionnalité ont ensuite été réalisées en prenant en
compte différents biais. Nous avons montré dans cette étude qu’il semble possible
d’approximer le risque de survenue de certains EIM par une analyse de disproportionnalité,
notamment les EIM rares et sérieux, sous réserve de la réalisation d’analyses de sensibilité
pour évaluer la robustesse des résultats. Les EIM multifactoriels sont particulièrement
peu corrélés au risque calculé à partir de méta-analyses. Cependant, considérant les
biais inhérents aux bases de PV, ces premiers résultats nécessitent d’être confirmés
par de futures investigations.;