Nouvelles recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français
de 2010: quelles évolutions pour les complications materno-foetales des patientes
présentant un diabète gestationnel ? Étude rétrospective comparative dans une population
strasbourgeoise (2012/2016) - CISMeF
Nouvelles recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français
de 2010: quelles évolutions pour les complications materno-foetales des patientes
présentant un diabète gestationnel ? Étude rétrospective comparative dans une population
strasbourgeoise (2012/2016)Document
Titre : Nouvelles recommandations du Collège national des gynécologues et obstétriciens français
de 2010: quelles évolutions pour les complications materno-foetales des patientes
présentant un diabète gestationnel ? Étude rétrospective comparative dans une population
strasbourgeoise (2012/2016);
Description : Le diabète gestationnel est une complication fréquente de la grossesse. Depuis 2011,
de nouvelles recommandations sont entrées en vigueur. Le dépistage se fait désormais
de façon ciblée, sur facteurs de risque, selon les critères de l’ IADPSG, à savoir
une glycémie à jeun au premier trimestre et une HGPO à 24-28 SA en cas de dépistage
négatif ou non fait. Nous souhaitons évaluer l'impact de la mise en place des nouvelles
recommandations. L'objectif principal de notre étude est d'évaluer l'évolution du
taux de macrosomie (poids de naissance supérieur au 95ème percentile) chez des patientes
présentant un DG en 2012 (au début de la mise en place des recommandations) comparativement
aux patientes de 2016 (après mise en place des recommandations). Les critères secondaires
ont été choisis en s'inspirant des critères de l'étude HAPO et de l'IADPSG, fondatrices
des nouvelles recommandations: d'une part les issues maternelles puis les issues foeto-néonatales.Il
s'agit d'une étude comparative, monocentrique et rétrospective, menée au Centre Hospitalier
Universitaire de Strasbourg. Elle porte sur la totalité des femmes suivies pour un
DG et ayant accouché à la maternité du CMCO entre le premier janvier 2012 et le trente-et-un
décembre 2012 d'une part et entre le trente-septembre 2015 et le trente-et-un novembre
2016 d'autre part. Les données ont été recueillies par consultation des dossiers médicaux
informatisés via le logiciel DIAMM et par consultation des dossiers papiers. Résultats
: 710 patientes diabétiques gestationnels ont été recensées. Nous avons pu analyser
270 dossiers complets dans le groupe 2012 et 358 en 2016. La prévalence du DG était
de 9,6% (2012) vs 11,6% (2016). Notre critère principal, la macrosomie (supérieure
au 95ème percentile) a baissé significativement 19,7% (2012) vs 6,19% (2016) avec
p 0,005. Cette différence se confirme dans chaque sous groupes GAJ ou HGPO. Parmi
les critères secondaires :diminution significative des taux : de césarienne programmée
74,72% (2012) vs 86,03% (2016) , de déclenchement 59,85% (2012) vs 48,33% (2016) ,
d'HTA gravidique 10,04% (2012) vs 3,89% (2016) et de MAP 6,69% (2012) vs 2,78% (2016)
avec p 0,005. Nous n'avons pas démontré de différence significative pour les complications
foeto- néonatales autres que le critère de jugement principal. L'absence de différence
significative en terme de complications périnatales est retrouvée dans de nombreux
travaux dans la littérature. Le DG est en constante augmentation. La macrosomie (
95ème percentile) et certaines issues maternelles majeures ont diminué à distance
de la mise en place des recommandations. Le DG est un problème de santé publique,
qui nécessite une prévention par règles hygiéno-diététiques et par un dépistage dans
le post-partum (HGPO 75g à 3mois). Le médecin traitant est le pilier de ce suivi en
ambulatoire auprès des patientes.;