Description : CONTEXTE : la menace d’accouchement prématuré est définie comme l’association de modifications
cervicales et de contractions utérines régulières et douloureuses survenant entre
22 et 36 semaines d’aménorrhées et 6 jours. Elle peut alors aboutir à un travail et
une naissance prématurés. La Menace d’accouchement prématuré touche 5,4% des patientes
et cela représente 7,4% des naissances en France en 2016. OBJECTIF : décrire les pratiques
des gynécologues obstétriciens du Réseau Sécurité Naissance dans la prise en charge
et le retour à domicile de la menace d’accouchement prématuré. MATERIEL ET METHODE
: étude qualitative, prospective par auto-questionnaire, multicentrique auprès des
gynécologues obstétriciens appartenant à la Mailing-List du Réseau Sécurité Naissance.
Les données ont ensuite été répertoriées via Epidata, Excel et traitées par Biostat
TGV. RESULTATS : 17,36% des gynécologues obstétriciens interrogés ont répondu complétement
au questionnaire. Pour la vignette clinique n 1, une menace d’accouchement prématuré
à 32 SA symptomatique avec une mesure échographique du col à 15mm, ainsi que pour
la vignette clinique n 3, présentant la découverte fortuite d’un col à 15 mm chez
une patiente asymptomatique à 32 SA sans antécédents, les praticiens réalisaient une
corticothérapie(93,48%-87,88%), une tocolyse(89,13%-51,52%) ainsi qu’une échographie
fœtale (52,17% 45,45%). Dans le cadre de la vignette clinique n 2, une menace d’accouchement
prématuré associée à une rupture prématurée des membranes avec un liquide amniotique
clair, les praticiens s’accordaient sur la mise en place d’une corticothérapie (93,18%),
l’antibioprophylaxie (86,36%) associée à un suivi biologique (81,82%). Le critère
principal dans la décision de sortie pour les 3 vignettes cliniques était la corticothérapie
(de 61,54% à 87,88%). Puis de manière secondaire pour les 2 premières, l’allure des
contractions. Dans les 3 vignettes cliniques, les praticiens mettaient majoritairement
en place un suivi à domicile (de 33 à 100%). DISCUSSION : les gynécologues Obstétriciens
du Réseau sécurité naissance interrogés semblent s’accorder sur la prise en charge
au cours l’hospitalisation, ainsi que sur les critères intervenant dans la décision
de sortie, et dans la mise en place du suivi à domicile. Des différences sont néanmoins
visibles, en fonction de l’âge ou encore de l’exercice libéral ou hospitalier. La
tendance générale tend à la réduction du temps d’hospitalisation mais les praticiens
s’accordent pour maintenir, malgré les recommandations, le suivi à domicile.;