Les cancers du sein agressifs : conséquences de la ménopause chimio-induite chez les
femmes jeunes atteintes d'un cancer du sein non métastatique et facteurs pronostiques
de la rechute du cancer du sein triple négatif - CISMeF
Les cancers du sein agressifs : conséquences de la ménopause chimio-induite chez les
femmes jeunes atteintes d'un cancer du sein non métastatique et facteurs pronostiques
de la rechute du cancer du sein triple négatifDocument
Titre : Les cancers du sein agressifs : conséquences de la ménopause chimio-induite chez les
femmes jeunes atteintes d'un cancer du sein non métastatique et facteurs pronostiques
de la rechute du cancer du sein triple négatif;
Description : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et malgré une baisse
de la mortalité ces dernières années, attribuable à une détection précoce et une meilleure
prise en charge, il reste la première cause de mortalité par cancer et demeure donc
un problème majeur de santé publique. La mortalité par cancer du sein s’avère être
plus élevée dans le cas des cancers dits agressifs ou de mauvais pronostic tels que
le cancer du sein de la femme jeune et le cancer du sein triple négatif (CSTN). Mes
travaux de thèse portent sur ces deux types de cancer du sein avec comme objectifs
l’étude des conséquences de la ménopause chimio-induite (MCI) chez les femmes jeunes
atteintes d’un cancer du sein non métastatique d’une part et l’analyse des facteurs
pronostiques de la rechute du cancer du sein triple négatif d’autre part. Le premier
axe de ma thèse concerne l’étude clinique MENOCOR dont le but est d’évaluer chez les
femmes jeunes atteintes d’un cancer du sein non métastatique l’impact de la MCI sur
la qualité de vie (QdV). L’incidence de la MCI et l’étude des variations hormonales
font également partie des objectifs secondaires. Dans le cadre de cette thèse, l’analyse
intermédiaire, prévue dans le protocole, a été réalisée sur 59 patientes avec un recul
de 18 mois post-chimiothérapie. Ces premiers résultats ont tendance à montrer une
altération de la QdV évaluée par le QLQ-BR23 chez les patientes ménopausées vs les
non ménopausées (p 0.17). A ce stade de l’essai, le QLQ-BR23 semble donc être plus
adapté que le QLQ-C30 pour évaluer la QdV dans le contexte de cette étude. Nous avons
également observé une prédiction possible de la MCI par le dosage de l’AMH initial
et l’âge des patientes. Ainsi, ces résultats doivent être comparés à ceux de l’analyse
finale et nous supposons qu’avec une puissance plus importante (effectif total prévu
de 240 patientes et suivi de 30 mois post-traitement) les résultats concernant la
QdV pourraient être significatifs.Le deuxième axe de ma thèse a consisté à la création
d’une base de données sur le CSTN. Cette étude rétrospective s’inscrit dans la continuité
des travaux réalisés au Centre Jean PERRIN et a pour but d’évaluer la dynamique et
les facteurs prédictifs de la rechute du CSTN. Les analyses ont montré que l’atteinte
ganglionnaire, la présence d’emboles et la taille tumorale sont les principaux facteurs
pronostiques de la rechute. Les résultats présentés dans cette thèse confirment également
l’hétérogénéité des CSTN avec l’existence d’une disparité des réponses à la CTNA (allant
de la réponse complète à la chimiorésistance) et d’une diversité des rechutes (précoces
( 1 an), standards (1 à 5 ans) et tardives ( 5 ans)) soulignant la nécessité de
poursuivre la recherche de nouveaux biomarqueurs pouvant prédire la réponse ou encore
permettant de prévenir les rechutes afin d’améliorer la prise en charge des patientes.
En conclusion, ces résultats permettent d’ouvrir de nombreuses perspectives de recherches.
Nous prévoyons de comparer les résultats finaux de l’étude MENOCOR à ceux de l’analyse
intermédiaire présentés dans cette thèse. A l’issu de l’essai, nous espérons avoir
une meilleure compréhension de la MCI, de son impact sur la QdV et du rôle de l’AMH
dans la prédiction de la ménopause. Concernant le CSTN, il est prévu de mener une
autre étude rétrospective sur une cohorte plus large, avec cette fois-ci, l’analyse
des paramètres hématologiques. En fonction des résultats, une étude prospective pourra
être mise en place afin d’étudier le rôle du microenvironnement tumoral ainsi que
des paramètres hématologiques et génétiques dans la rechute des CSTN.;