La prescription d’antiviraux chez l’adulte immunocompétent de plus de 50 ans et plus
de 72 heures après l’éruption d’un zona, permet-elle une diminution des douleurs post-zostériennes
?: Revue systématique de la littérature - CISMeF
La prescription d’antiviraux chez l’adulte immunocompétent de plus de 50 ans et plus
de 72 heures après l’éruption d’un zona, permet-elle une diminution des douleurs post-zostériennes
?: Revue systématique de la littératureDocument
Titre : La prescription d’antiviraux chez l’adulte immunocompétent de plus de 50 ans et plus
de 72 heures après l’éruption d’un zona, permet-elle une diminution des douleurs post-zostériennes
?: Revue systématique de la littérature;
Description : INTRODUCTION : Le Zona se complique dans 10 à 30% des cas par des Douleurs Post-Zostériennes
(DPZ). La prévention de ces douleurs par les antiviraux est controversée dans la littérature
mais reste essentielle. L’AMM des antiviraux implique leur utilisation dans les 72
heures suivant le début de l’éruption cutanée afin de prévenir ces douleurs. Même
utilisés en conditions optimales, le niveau de preuve est modéré voire faible. En
pratique clinique, le diagnostic est fréquemment posé après ce délai. L’objectif de
cette étude était d’évaluer l’efficacité des antiviraux sur l’incidence des DPZ, lorsqu’ils
sont donnés 72 heures après le début de l’éruption. METHODE : Une revue systématique
de la littérature a été réalisée. Une équation de recherche a été établie afin d’interroger
les bases de données MEDLINE, SCIENCES DIRECT et La COCHRANE. Les articles étaient
sélectionnés selon les critères d’inclusion (adulte de plus de 50 ans et antiviraux
donnés plus de 72 heures après l’éruption) et d’exclusion (zona ophtalmique, immunodépression).
RESULTATS : Sur 539 références, seules 6 études ont été retenues. L’incidence était
variable d’une étude à l’autre et les différences entre les groupes bénéficiant d’antiviraux
avant et après 72 heures étaient non significatives. Cette revue de la littérature
soulignait également l’importance des facteurs de risque de DPZ. L’âge, le terrain,
la présence de prodromes, l’évolution de l’éruption ou encore ses caractéristiques,
semblaient davantage étayer la prescription d’un traitement antiviral plutôt que le
délai. CONCLUSION : La littérature reste peu fournie concernant l’incidence des DPZ
lorsque les antiviraux sont donnés 72 heures après la phase éruptive. D’autres études
permettraient de préciser l’impact du traitement sur les DPZ après ce délai et de
réévaluer les recommandations. La vaccination contre le zona semble être une alternative
aux antiviraux dans la prévention de ces douleurs.;