Prévalence de la surcharge pondérale infantile et du rebond d'adiposité précoce dans
les quartiers Nord de Marseille. Dépistage et prise en charge en médecine générale - CISMeF
Prévalence de la surcharge pondérale infantile et du rebond d'adiposité précoce dans
les quartiers Nord de Marseille. Dépistage et prise en charge en médecine généraleDocument
Titre : Prévalence de la surcharge pondérale infantile et du rebond d'adiposité précoce dans
les quartiers Nord de Marseille. Dépistage et prise en charge en médecine générale;
Description : Contexte : la prévalence des problèmes de poids est moins bien documentée dans la
petite enfance, période pourtant critique au développement de l’obésité. L’obésité
et le surpoids sont plus fréquents dans les zones urbaines, précaires et à forte densité
de population. Le rebond d’adiposité précoce (RAP) est un facteur de risque largement
démontré, facilement identifiable et très prédictif du risque d’obésité ultérieure.
Il n’a jamais fait l’objet d’étude dans une large population. Le rôle des médecins
généralistes (MG) est essentiel dans le dépistage, les premières mesures thérapeutiques
et le suivi. Méthode : cette étude évalue la prévalence du surpoids, de l’obésité
et du rebond d’adiposité précoce chez les enfants âgés de 3,5-4,5 ans scolarisés en
petite ou moyenne section de maternelle en 2017-2018 dans les 13ème, 14ème, 15ème
et 16ème arrondissements de Marseille. Les données ont été recueillies lors du bilan
EVALMATER par les équipes de Protection Maternelle Infantile. En parallèle, une étude
descriptive a été conduite auprès des MG du même territoire ayant pour objectif d’analyser
les connaissances et les pratiques concernant le dépistage et la prise en charge de
l'obésité infantile. Les données étaient recueillies à l’aide d’un questionnaire sur
internet. Résultats : 2970 Indice de Masse Corporel (IMC) ont été inclus dans les
analyses (76,8% de la population théorique) et 1702 courbes étaient disponibles (57%
de l’effectif total). Selon l’IOTF, la prévalence du surpoids était de 10.3% IC95[9,3;11,4],
avec significativement plus de filles, et celle de l’obésité de 3,8% IC95[3,2;4,6].
La prévalence du RAP était de 23.8% des courbes disponibles, avec significativement
plus de filles. Parmi les enfants ayant un RAP, 64,7% des enfants avaient un IMC normal.
Seulement 40% des MG interrogés connaissent et recherchent systématiquement le RAP.
Ils sont nombreux à ne pas connaitre de réseaux et de structures spécialisées dans
leur région, en particulier, plus de la moitié ne connaisse pas le Centre Spécialisé
Obésité, structure de référence régionale et départementale. Conclusion : il est essentiel
de cibler les politiques de prévention et d’éducation sur les territoires défavorisés.
Parmi les enfants entre 3,5 et 4,5 ans des quartiers Nord, plus d’un enfant sur sept
a un IMC normal et présente un RAP, ce qui montre l’importance d’un repérage précoce
des problèmes de poids par le MG. Il est important d’augmenter la lisibilité et l’accessibilité
des réseaux de prise en charge de l’obésité.;