Prévalence du burnout des médecins généralistes libéraux en activité dans le Nord
et le Pas-de-Calais: étude quantitative descriptive et recherche des facteurs favorisants - CISMeF
Prévalence du burnout des médecins généralistes libéraux en activité dans le Nord
et le Pas-de-Calais: étude quantitative descriptive et recherche des facteurs favorisantsDocument
Titre : Prévalence du burnout des médecins généralistes libéraux en activité dans le Nord
et le Pas-de-Calais: étude quantitative descriptive et recherche des facteurs favorisants;
Description : Introduction L’épuisement professionnel est décrit dans la littérature depuis le XVIIIème
siècle. En 1981, un outil de mesure objectif du BOS est mis au point et validé par
Maslach : le Maslach Burnout Inventory (MBI). Depuis, cet outil est constamment utilisé
dans les études pour mesurer la prévalence du BOS. La démographie des médecins généralistes
du Nord et du Pas-de-Calais a évolué ces dernières années, avec une augmentation de
la charge de travail par médecin et une évolution du mode d’exercice. Cet étude a
pour but de mesurer la prévalence du BOS dans cette population et d’en déterminer
les facteurs favorisants. L’hypothèse est que cette prévalence est élevée. Méthode
Nous avons réalisé une étude quantitative transversale et descriptive auprès des médecins
généralistes libéraux ou libéraux et salariés de la région Nord et Pas-de-Calais,
grâce à l’envoie par mail d’un questionnaire en ligne. La prévalence de BOS a été
déterminée à l’aide du MBI dans sa version francophone. Nous avons ensuite recherché
une corrélation entre la présence de BOS et les données socio-démographiques et personnelles.
Résultats 244 réponses ont été obtenues et exploitées. La prévalence de BOS était
de 47,5 %, et significativement inférieure chez : les MSU 39 % (p 0,026), les médecins
prenant assez de vacances 40,7 % (p 0,032) et ceux passant assez de temps avec leur
famille 37,6 % (p 0,021). Discussion Le BOS concerne presque un médecin sur deux,
avec une baisse significative chez les MSU et chez les médecins estimant prendre assez
de temps pour partir en vacances ou pour leur famille. Si l’étude établie un lien
significatif avec ces trois activités, il ne serait pas prudent de conclure qu’il
sont des facteurs protecteurs puisqu’il ne s’agit que d’une étude observationnelle.
Néanmoins ce lien est concordant avec la littérature. Par ailleurs, il n’a pas été
mis en évidence d’autres liens significatifs, ce qui montre bien qu’il n’y a pas de
facteurs prédisposant au BOS dans la population étudiée. Par manque d’effectif, l’échantillon
n’est pas représentatif de la population et nous ne pouvons pas généraliser ces résultats.
Conclusion La prévalence du BOS est élevée dans notre échantillon. Cette étude ne
permet pas de dégager des facteurs de risques spécifiques. La prévention concerne
donc l’ensemble des praticiens, quel que soit leur mode d’exercice, leur sexe ou leur
âge.;