Devenir des grossesses poursuivies malgré une pathologie foetale grave pour laquelle
une IMG aurait pu être acceptée: étude rétrospective sur 10 ans au centre de diagnostic
prénatal de Montpellier - CISMeF
Devenir des grossesses poursuivies malgré une pathologie foetale grave pour laquelle
une IMG aurait pu être acceptée: étude rétrospective sur 10 ans au centre de diagnostic
prénatal de MontpellierDocument
Titre : Devenir des grossesses poursuivies malgré une pathologie foetale grave pour laquelle
une IMG aurait pu être acceptée: étude rétrospective sur 10 ans au centre de diagnostic
prénatal de Montpellier;
Description : Objectif : Décrire le devenir des grossesses et des enfants lorsqu’une grossesse est
poursuivie malgré une pathologie foetale grave pour laquelle une interruption médicale
de grossesse (IMG) aurait pu être acceptée. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective
sur 10 ans (01/01/2006-31/12/2016) monocentrique au Centre Pluridisciplinaire de Diagnostic
Prénatal de Montpellier. Les données maternelles, obstétricales et pédiatriques étaient
recueillies. Les pathologies foetales et le terme du diagnostic chez les grossesses
poursuivies était comparées aux grossesses ayant eu recours à une IMG. Les pathologies
foetales et leur pronostic étaient classés selon la classification de l’Agence de
Biomédecine. Résultats : 210 grossesses ont été étudiées. Le nombre de poursuites
de grossesse après diagnostic d’une pathologie foetale grave et incurable augmente
en 10 ans : 8 cas en 2006 versus 36 cas en 2016. Le diagnostic tardif, après 22 semaines
d’aménorhée, et la nature de la pathologie foetale (syndrome polymalformatif et anomalie
viscérale isolée) semblent favoriser la poursuite de la grossesse (p 0.05). 182
enfants sont nés vivants (86.6%), et le retour à domicile a été possible pour 111
enfants (52.9%). A 1 an, 90 sont toujours en vie (41.1%). Dans notre série, les 9
enfants dont la pathologie avait été jugée « létale » en anténatal sont décédés avant
l’âge d’un an. Il reste difficile d’évaluer et de classer le pronostic en anténatal.
Conclusions : De plus en plus de femmes souhaitent poursuivre leur grossesse malgré
une pathologie foetale d’une particulière gravité. Nous devons adapter notre prise
en charge humaine et médicale pour répondre à cette nouvelle demande;