Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs
consommations de substances psychoactives par leur médecin généraliste - CISMeF
Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs
consommations de substances psychoactives par leur médecin généralisteDocument
Titre : Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs
consommations de substances psychoactives par leur médecin généraliste;
Description : Contexte : Les consommations des substances psychoactives (SPA) chez les adolescents,
peu abordées par les médecins généralistes (MG), débutent de plus en plus précocement
avec des consommations en excès et des conduites à risque aux conséquences néfastes.
L'objectif principal de notre étude était d'identifier les freins et les attentes
des adolescents concernant le repérage et la prise en charge de leur consommation
de SPA par leur MG. Méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique auprès
d'adolescents de 12-17ans révolus consultant en cabinet de médecine générale dans
le Puy-de-Dôme, à l'aide d'un questionnaire anonyme s'appuyant sur la grille de dépistage
validée, DEP ADO. Résultats : Nous avons récupéré 277 questionnaires dans 28 cabinets
de MG sur une période de 2 mois. Les adolescents, d'âge moyen de 14,5ans 1,7, avaient
expérimenté l'alcool pour 38,6%(107) d'entre eux, 16,6%(46) le tabac, 10,8%(30) le
cannabis, et moins de 2% les autres SPA illicites. Les consommations régulières et
quotidiennes étaient moins fréquentes. Nous avons observé que 51,4%(55) avaient déjà
eu une alcoolisation ponctuelle importante dans l'année. La majorité des adolescents
de notre étude, estimaient avoir une bonne relation avec leur MG. Cependant, uniquement
9,2%(25) des adolescents souhaitaient parler des consommations de SPA à leur MG. Nous
avons analysé les résultats parmi les adolescents avec une consommation à risque évidente
(score total DEP ADO 20) et émergente (DEP ADO entre 14-19 ) : 44,4%(4) des adolescents
avec un score DEP ADO entre 14-19 avaient peur que leur MG en parle à leur parent
(p 0,05) ; et 42,9%(3) des consommateurs avec un score DEP ADO 20 se sentaient jugés
par leur MG (p 0,002), ne se sentaient pas à l'aise (p 0,04) et pensaient que leur
MG était incompétent. Il est important de promouvoir le repérage et la prise en charge
des consommations des SPA chez les adolescents par le MG.;