La collégialité en médecine générale dans les situations de fin de vie à domicile
: enjeux, freins et leviers. Une étude qualitative auprès de 20 médecins généralistes - CISMeF
La collégialité en médecine générale dans les situations de fin de vie à domicile
: enjeux, freins et leviers. Une étude qualitative auprès de 20 médecins généralistesDocument
Titre : La collégialité en médecine générale dans les situations de fin de vie à domicile
: enjeux, freins et leviers. Une étude qualitative auprès de 20 médecins généralistes;
Description : La loi du 2 février 2016 dite « Claeys – Leonetti » confirme et renforce le rôle central
du médecin généraliste auprès du malade en situation palliative. Il est censé provoquer
et organiser la prise de décision « collégiale » dans le cadre de la limitation ou
de l’arrêt des thérapeutiques (LAT) en fin de vie et de la mise en oeuvre d’une sédation
profonde et continue maintenue jusqu’au décès. L’objectif de notre travail est d’étudier
le point de vue des médecins généralistes sur la collégialité dans les décisions médicales
de fin de vie, les leviers et les freins dans son application pratique. br Matériels
et Méthodes br Nous avons conduit une étude qualitative en 2017, basée sur des entretiens
semi-dirigés auprès de 20 médecins généralistes dans l’Eure et la Seine-Maritime.
Les données recueillies ont concerné les données sociodémographiques, l’expérience
de la collégialité, les leviers et les freins à sa mise oeuvre retenus par les médecins
généralistes. br Résultats br La « procédure collégiale » reste méconnue. Les freins
identifiés à sa mise en oeuvre sont : principalement le temps, les difficultés de
communication entre la ville et l’hôpital, la formation, l’organisation, l’identification
des intervenants dont notamment le médecin consultant. Les médecins généralistes accueillent
favorablement la démarche collégiale en y conférant de nombreux avantages : une amélioration
de la qualité de la décision médicale, une sécurité pour le patient et son entourage,
et pour lui-même une protection contre l’isolement et le burn-out. Par ailleurs, le
médecin généraliste connait ses patients et pourtant il est rarement sollicité lors
de décisions de LAT initiées par les structures hospitalières. Or son implication,
recommandée déontologiquement, dans les décisions collégiales concernant ses patients
lui permettrait d’être acteur de la prise en charge, d’être en phase avec le projet
de soins et de délivrer une information appropriée à son patient et son entourage.
br Conclusion br La collégialité peut être un outil pour améliorer la communication
et le lien ville - hôpital et permettrait une approche réflexive partagée pour une
meilleure décision centrée sur le patient. Le repérage des situations de fin de vie
ainsi que la mise en place d’une filière et/ou un parcours de soins spécifique, pilotés
par le médecin généraliste, permettrait d’optimiser la prise en charge du patient
en fin de vie.;