Indications à la sédation analgésie procédurale dans la réduction de luxation d'épaule:
évaluation des pratiques professionnelles aux urgences du CHU d'Angers de janvier
à décembre 2015 - CISMeF
Indications à la sédation analgésie procédurale dans la réduction de luxation d'épaule:
évaluation des pratiques professionnelles aux urgences du CHU d'Angers de janvier
à décembre 2015Document
Titre : Indications à la sédation analgésie procédurale dans la réduction de luxation d'épaule:
évaluation des pratiques professionnelles aux urgences du CHU d'Angers de janvier
à décembre 2015;
Description : INTRODUCTION : la luxation gléno-humérale (LGH) est une urgence thérapeutique fréquente
et représente un motif approprié pour l’utilisation de la sédation analgésie procédurale
(SAP) aux urgences. L’indication de SAP est soumise à des recommandations formalisées
d’experts en cours de réactualisation. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’adéquation
à ces RFE en termes d’indications de SAP pour réduire une LGH aux urgences du CHU
d’Angers de janvier à décembre 2015. METHODE : dans cette étude observationnelle,
rétrospective, monocentrique, l’adéquation en termes d’indication de SAP pour une
réduction de LGH était définie selon trois critères :l’indication de SAP, l’absence
de contre-indication à la SAP et l’absence d’indication à une prise en charge chirurgicale.
Tous devaient être présents pour réaliser une SAP et au moins l’un des critères devait
être absent pour s’affranchir de la SAP. RESULTATS : 147 dossiers ont été analysés,
65 ont bénéficié d’une réduction sous SAP aux urgences, 82 ont suivi d’autres modalités
de réduction aux urgences ou en dehors. 51% des dossiers (n 75) ont suivi une indication
de SAP adéquate. Parmi eux, 43 ont bénéficié d’une SAP suivant une indication adéquate
et 32 n’ont pas bénéficié de SAP du fait de l’absence d’indication adéquate. Parmi
les SAP réalisées aux urgences (n 65), 22% ont été réalisées dans l’unité adéquate,
75% ont été réalisées par et pour l’urgentiste. L’association midazolam-morphine était
retrouvée dans 37% des cas de SAP et 59% des prescriptions de SAP étaient tracées
dans les dossiers médicaux. Enfin aucune complication grave de SAP n’a été retrouvée
et le taux de succès de réduction de LGH sous SAP était de 91%. CONCLUSION : un peu
plus de la moitié des LGH rencontrées ont suivi une indication de SAP adéquate. Ce
chiffre pourrait être améliorer par la mise en place d’un protocole spécifique. Une
étude prospective avant/après avec introduction d’un protocole de SAP ainsi qu’une
formation du personnel soignant pourraient permettre d’augmenter ce taux d’adéquation
et améliorer les pratiques professionnelles.;