Description : L’univers médical et scientifique souhaite-t-il partager ses savoirs ancestraux avec
une machine ? Notre société souhaite-elle s’emparer d’une maladie qui touche 5% de
la population ? Ainsi, sous prétexte qu’une pathologie n’est pas statistiquement élevée
au sein d’une population, qu’elle ne concerne que peu de personnes, peut-on faire
pour autant l’économie d’un intérêt et d’une prise en compte efficace la concernant
? Toute maladie, tout symptôme, aussi à la marge soient-ils, ne mériteraient-ils pas
d’être identifiés et soulagés ? Peut-on passer à côté de l’humanisme qui fait les
civilisations et le serment d’Hippocrate ? À ce jour, nous constatons, que malgré
les différents plans « maladies rares », l’errance de diagnostic chez les personnes
atteintes de maladies génétiques rares est toujours d’actualité. Le temps d’errance
semble avoir diminué mais néanmoins, la question de l’errance demeure bien toujours
centrale dans les maladies génétiques rares. L’IA doit s’inscrire dans le futur comme
incontournable dans l’aide au diagnostic prédictif. Elle va apporter aux médecins
des précisions cliniques des maladies génétiques rares. Les performances des intelligences
artificielles et humaines sont différentes, l’IA possède des capacités d’analyses,
de mémoires et une constance de prise de décision supérieures mais l’humain est inégalable
quand on parle d’adaptation, d’intuition et d’émotion. La transformation ne pourra
se faire que grâce à une prise de conscience de tous les acteurs de santé, avec une
formation adaptée et une intégration de ces technologies au programme des études de
médecine. L’éthique devra participer à cette transformation et continuer à encadrer
ces avancées.;