Prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours, en téléconsultation
: exemples de la dysménorrhée primaire et de l'endométriose - CISMeF
Prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours, en téléconsultation
: exemples de la dysménorrhée primaire et de l'endométrioseDocument
Titre : Prise en charge de la dysménorrhée par les soignants de premier recours, en téléconsultation
: exemples de la dysménorrhée primaire et de l'endométriose;
Description : Objectifs : Premièrement, étudier la prise en charge de la dysménorrhée par les soignants
de premier recours en téléconsultation. Secondairement, étudier les prescriptions,
après la mise en place d'une intervention pédagogique rappelant les recommandations
de prise en charge diagnostique et thérapeutique dans les dysménorrhées. Matériels
et méthodes : Un questionnaire a été proposé aux soignants par diffusion sur la plateforme
Qare et les réseaux sociaux pour recueillir leurs pratiques dans la prise en charge
de la dysménorrhée. Ensuite, une étude descriptive rétrospective des données anonymisées
des caractéristiques des téléconsultations et des prescriptions a été réalisée sur
l'ensemble des téléconsultations pour dysménorrhée sur la plateforme nationale Qare
du 15 mars 2018 au 31 juillet 2023. Inclusion des patientes de 11 à 50 ans avec un
diagnostic de dysménorrhée, prise en charge par les sages-femmes, les médecins généralistes,
les pédiatres et les gynécologues. Les spécificités de la dysménorrhée primaire et
de l'endométriose ont également été décrites. Secondairement une intervention pédagogique
orale et écrite visant à rappeler les recommandations a été réalisée en octobre 2022,
avec comparaison des prescriptions avant intervention à celles après intervention.
Résultats : Il y a eu 41 réponses au questionnaire déclaratif, avec une majorité de
femmes, de moins de 40 ans, et du genre féminin. Les répondants sont 62,71% a faire
plus de 5% de téléconsultation par semaine. Le repérage de la dysménorrhée se fait
surtout dans les consultations gynécologiques, moins dans les consultations de suivi
général (26% des réponses). Si les antécédents familiaux sont des facteurs de risque
bien connus (65,85%), d'autres facteurs (ménarches précoces, parité, IMC inférieur
à 20) sont recherchés par moins du quart des répondants. Les signes d'endométriose
à rechercher à l'examen clinique sont connus par moins de 50% des praticiens. La prise
en charge en ALD n'est pas connue de 65,85% des praticiens. 37936 téléconsultations
ont été analysées, 1765 pour la dysménorrhée primaire et 882 pour l'endométriose.
Les médecins généralistes réalisaient 80,81% des téléconsultations. Les AINS sont
prescrits dans 47,78% des téléconsultations, les antispasmodiques dans 22,9% des téléconsultations.
Les contraceptifs oestroprogestatifs sont les premiers traitements hormonaux prescrits
dans la dysménorrhée primaire (63,41%). Le diénogest est le premier traitement prescrit
dans l'endométriose (46,56%). L'échographie endopelvienne et pelvienne représente
le premier examen complémentaire abdomino-pelvien prescrit (79% des examens). L'IRM
pelvienne est la première prescription dans l'endométriose (55,96% des prescriptions).
Dans la comparaison après l'intervention, il y a une prescription plus importante
d'AINS, de paracétamol, et d'antispasmodiques. Il n'y a pas de modification de prescription
des traitements hormonaux. Il y a eu une diminution de la prescription d'IRM pelvien.
La prescription d'arrêts de travail est plus importante après intervention. Conclusion
: La dysménorrhée est une pathologie fréquente, facilement prise en charge en téléconsultation.
La dysménorrhée s'y prête particulièrement, de part l'absence d'examen clinique nécessaire.
Il est essentiel de rechercher les signes évoquant une dysménorrhée secondaire.;